mardi 15 mars 2011

Al Jazeera en direct des révolutions arabes vi@Twitter

La chaîne d'information qatarie a lancé une application permettant de suivre en direct les messages postés sur Twitter en provenance des zones de conflits arabes.

Pour beaucoup, les réseaux sociaux ont été les rampes de lancement des récents soulevements populaires. Or, il n'a pas toujours été facile de chiffrer avec exactitude leur taux d'implication réel. Al Jazeera change la donne en offrant à ses lecteurs la possibilité de suivre l'actualité Twitter en Egypte, Libye, Yémen et au Bahreïn, tout en précisant le nombre de tweets par région, la moyenne par minute et les hashtags les plus souvent utilisés.

lundi 7 mars 2011

Les services secrets britanniques humiliés en Libye

La presse anglaise fustige ses espions qui ont tentés d'entrer en contact avec l'opposition à Benghazi et qui ont finalement été capturés par des agriculteurs.

Le livre, The History of the Secret Intelligence Service, sur l'histoire des services secrets

Le livre, The History of the Secret Intelligence Service, sur l'histoire des services secrets britanniques. (Andrew Winning / Reuters)

Le gouvernement britannique était contraint de s'expliquer lundi sur un nouveau couac dans sa gestion de la crise libyenne, après le retentissant fiasco d'une mission "diplomatique" secrète, encadrée par des militaires, auprès de l'opposition libyenne.

Le ministre britannique des Affaires étrangères William Hague devait s'exprimer devant la Chambre des Communes lundi à 15h30 (heure locale et GMT) après ce ratage qualifié d'"humiliation" par la presse britannique.

La Grande-Bretagne avait envoyé la semaine dernière "une petite équipe diplomatique", selon les termes officiels, à Benghazi, ville de l'est de la Libye et fief de l'insurrection contre le colonel Mouammar Kadhafi.

Objectif de la mission: entrer en contact avec l'opposition libyenne, que Londres soutient ouvertement depuis le début de l'insurrection mi-février, alors que la Grande-Bretagne s'était spectaculairement rapprochée du colonel Kadhafi ces dernières années.

L'"équipe diplomatique" était en fait composée de plusieurs membres des forces spéciales et, selon les journaux, d'un agent des services secrets ou d'un ou deux diplomates.

Elle est arrivée en hélicoptère de nuit près de Benghazi, et a été rapidement arrêtée, parce qu'elle était venue sans accord préalable, a expliqué l'opposition libyenne.

Londres a simplement évoqué - une fois les Britanniques relâchés et hors du pays, dimanche - de "problèmes" rencontrés par son équipe sur place.

Camouflet suprême pour Londres, les huit Britanniques ont été arrêtés par des agriculteurs, qui avaient repéré leur hélicoptère, selon la presse britannique.

"Nous avons tiré en l'air et on leur a dit 'les mains en l'air, ne bougez pas'. Ils ont fait ce qu'on a dit. Ce n'était pas très difficile
", a raconté l'un des employés de ferme, Rafah, interrogé par le Daily Mail.

Après avoir découvert des pistolets, des explosifs, des téléphones satellitaires et de multiples passeports dans les sacs de leurs "prisonniers", les fermiers ont décidé de contacter l'opposition, qui s'est immédiatement alarmée.

Les bouffons de James Bond

Les Britanniques ont en effet atterri de nuit, alors que les combats faisaient rage entre forces loyales au colonel Kadhafi et insurgés et que les rumeurs de débarquement de mercenaires ou de troupes étrangères allaient bon train.

Il a fallu d'intenses tractations entre Londres et l'opposition pour obtenir finalement la libération des "bouffons de James Bond", comme les a surnommés le Daily Mail.

Au moment de quitter le pays dimanche, ils se sont vu confisquer leur hélicoptère et leurs armes, selon le Times.

La mission est un retentissant échec pour Londres, d'autant plus que l'opposition libyenne a affirmé avoir refusé de parler aux envoyés britanniques "en raison de leur manière d'entrer dans le pays".

Le gouvernement libyen s'est aussi emparé de l'affaire pour moquer Londres. La télévision d'Etat a diffusé, selon le Times, une conversation téléphonique entre un diplomate britannique et un responsable de l'opposition libyenne, dans laquelle le premier cherche à obtenir la libération de ses compatriotes.

Ce fiasco ne semble cependant pas avoir calmé les ardeurs de Londres, qui multiplie les faux pas depuis le début de la crise en Libye, notamment en tardant à rapatrier les centaines de Britanniques bloqués dans ce pays. "Nous avons l'intention d'envoyer une nouvelle équipe, le moment venu", a affirmé lundi le porte-parole du Premier ministre David Cameron.

Pendant que Londres était empêtré dans la "saga de ses 'diplomates'", pour reprendre l'expression du Guardian, Rome a annoncé avoir établi des contacts "discrets" avec l'opposition libyenne.

(Source AFP

samedi 5 mars 2011

Les réfugiés pays par pays

Selon l'Office des migrations internationales, 1.5 million de travailleurs migrants résidaient en Libye avant les événements, sur un total de 6,4 millions d'habitants. Il est toutefois très difficile de trouver des informations précises sur la population étrangère en Egypte, les chiffres suivant sont donc des estimations.

Egypte : le nombre d'Egyptiens travaillant en temps normal en Libye est estimé à 500.000 par le site de l'Université de Laval au Québec. Plus de 31.000 Egyptiens sont arrivés à Ras Jedir à la frontière tunisienne depuis le 20 février, selon les autorités tunisiennes. A l'autre bout du pays, environ 15.000 Egyptiens ont récemment passé la frontière côté égyptien près de la ville de Saloum. Les Européens ont commencé jeudi à mettre en place un pont aérien pour évacuer de Tunisie des milliers d'Egyptiens ayant fui la Libye, afin d'éviter chaos et épidémies. Une équipe médicale française d'une vingtaine de médecins et infirmiers est arrivée ce jeudi à l'aéroport de Djerba, dans le sud de la Tunisie, avec pour objectif d'évacuer par air et par mer quelques 5.000 Egyptiens. De son côté, l'Allemagne va envoyer trois navires militaires pour participer avec des avions au rapatriement en Egypte de quelque 4.000 réfugiés, essentiellement égyptiens

Pakistan : sur les 80.000 ressortissants pakistanais travaillant en Libye, il en resterait à ce jour 18.000.

Soudan : environ 59.000 soudanais travaillaient en Libye.

Tunisie : les travailleurs tunisiens étaient estimés à 50.000 avant le soulèvement.

Bangladesh : environ 50.000 personnes. Entre 8.000 et 10.000 ressortissants du Bangladesh sont passés mercredi en Tunisie, selon le porte-parole du HCR. L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) aurait aidé au rapatriement de 400 Bangladais via la Turquie.

Chine: Pékin a annoncé avoir évacué près de 32.000 de ses ressortissants travaillant en Libye, soit la grande majorité d'entre eux, grâce à une importante opération navale, terrestre et aérienne. Une frégate chinoise arrivée dans les eaux libyennes mardi a offert son aide pour évacuer ses ressortissants.

Thaïlande : 25.000 thaïlandais travaillaient en Libye.

Philippines : 26.000 Philippins travaillaient principalement dans le pétrole, le gaz et le secteur médical. 9200 d'entre eux ont quitté le pays jusqu'à présent.

Turquie : quelque 25.000 Turcs résidaient en Libye, où environ 200 entreprises turques sont actives, principalement dans le bâtiment. La Turquie a rapatrié depuis le 19 février tous ses citoyens qui voulaient quitter la Libye, soit 17.734 personnes.

Inde : 18.000 personnes travaillent essentiellement dans le pétrole, la construction et le secteur de la santé et l'automobile. Un quart d'entre eux ont été évacués vers l'Inde.

Nigeria : la population est évaluée à 10.000 personnes selon les autorités nigérianes.
Vietnam : 10.500 personnes résidaient en Libye. 5.000 d'entre eux y sont toujours bloqués, selon l'OIM. L'organisation doit évacuer "rapidement" un groupe de 600 Vietnamiens sans papiers.
Algérie: Plus de 2.000 Algériens ont été rapatriés de Libye par avion.
Nigeria : 2000 personnes dont la moitié ont déjà été évacuées par les airs ; l'autre moitié devrait l'être dans les prochains jours.
Bosnie : la moitié des 1500 ressortissants bosniaques aurait été rapatriée.

Italie: Rome a évacué environ 1.400 de ses quelque 1.500 résidents en Libye.
Allemagne : 600 personnes ont quitté la Libye. Il resterait une trentaine de ressortissants allemands dans le pays, principalement à Tripoli.

Grande Bretagne : A la date du 26 février, le Foreign Office a indiqué avoir "aidé environ 600 Britanniques à quitter la Libye". Il resterait 150 sujets de sa Majesté dans le pays.

France: les opérations d'évacuation ont permis de rapatrier 500 ressortissants français selon le ministère des Affaires étrangères sur un total de 735 Français inscrits en Libye en décembre 2009.

En Libye, des milliers de réfugiés attendent aux frontières

En Libye, des milliers de réfugiés attendent aux frontières

D'interminables files d'attente s'étiraient le long de la route bordant le camp de Choucha, à 7 kilomètres du poste-frontière de Ras Jédir, et où quelque 15.000 personnes sont accueillies par l'armée tunisienne, le Croissant-Rouge et l'ONU.

REUTERS/Zohra Bensemra

Environ 100 000 personnes sont massées aux frontières pour tenter d'échapper aux violences, LEXPRESS.fr fait le point sur la crise humanitaire.

Les organisation humanitaires et la communauté internationale mettent en place un véritable pont aérien d'urgence et sont engagées dans une course contre la montre et le chaos pour aider les dizaines de milliers de réfugiés massés dans des conditions précaires à la frontière entre la Libye et la Tunisie.

L'ONU a recensé près de 100.000 personnes aux frontières avec la Tunisie et l'Egypte, principalement des travailleurs égyptiens et tunisiens, dont plus de 80.000 à la frontière de Ras Jedir (Tunisie) depuis le 20 février.

Le Haut commissariat aux réfugiés (HCR) avait ces derniers jours lancé un appel urgent pour que "des moyens financiers et logistiques massifs dont des avions, des bateaux et du personnel spécialisés" participent à l'effort d'évacuation. Un haut responsable de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a mis en garde jeudi à Tunis contre "le risque d'épidémies" parmi les dizaines de milliers de déplacés qui ont afflué dans le sud tunisien depuis la Libye.

Louant "l'incroyable" élan de solidarité des Tunisiens vers les déplacés, le sous-secrétaire de l'OMS pour les interventions sanitaires en cas de crise, Eric Laroche, a estimé à 3 millions de dollars les besoins immédiats de l'OMS dans le sud tunisien. Le HCR a indiqué ce jeudi qu'il prévoit de doubler les capacités d'accueil du camp installé en Tunisie à la frontière avec la Libye, d'où fuient des dizaines de milliers de personnes.

En Libye, des milliers de réfugiés attendent aux frontières

L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) a annoncé ce jeudi avoir commencé à évacuer les premiers des quelque 5.500 immigrés bloqués dans le port de Benghazi, fief de l'opposition libyenne dans l'Est du pays. Selon Human Rights Watch, les réfugiés africains sont particulièrement démunis. Des milliers d'entre eux seraient bloqués à Benghazi.

jeudi 3 mars 2011

بعد العفو التشريعي هل من عفو جبائي؟


بعد أن أمضى الرئيس المؤقت على مرسوم العفو التشريعي وبعد أن أذن وزير العدل بتمتيع عدد كبير من المساجين بالسراح والسراح الشرطي وتخفيض العقوبة السجنية وباعتبار أن جرائم الحق العام قد تكون أضرت بأفراد المجتمع بصفة مباشرة قبل إلحاقها أضرارا بمؤسسة الدولة فإن شريحة هامة من التونسيين من رجال الأعمال وأصحاب المؤسسات يتساءلون حول أسباب عدم تعميم المصالحة الوطنية بالإعلان عن عفو جبائي عام يخلص المواطنين من ضرائب العهد البائد ومن العقوبات المالية التي سلطت على عديد رجال الأعمال بتوصيات خبيثة وأدت إلى إفلاسهم وخنق مواطن الشغل أمام طالبيها...
إن إجراءات العفو الجبائي لا يمكن أن تقاس على أساس أنها ستضر بمداخيل ميزانية الدولة بل يجب أن توضع في سياق إنعاش الاقتصاد بتحرير رؤوس الأموال من فصول الخوف التي عانوها وتمكينهم من أحاسيس الثقة بجدوى الاستثمار في تونس واعتبار التدخلات الجبائية من جملة مهام الدولة حين تربطها بالمؤسسات علاقات ثقة وتعاون وشراكة.
دعوة إلى الحكومة الانتقالية لوضع ملف العفو الجبائي ضمن مشاريع تنقية الأجواء الداخلية في زمن ما بعد الثورة.

عماد الطرابلسي أشهر في وجهي مسدسا وأرغمني على رعي أغنامه في أرضي


فلاح من زغوان يكشف «غريبة عمره»


محمد بن عمار بن حسونة التليلي تعرض بدوره الى مظالم "الطرابلسية"..

يقول هذا المواطن:" أملك قطعة أرض تمسح هكتارا واحدا بمنطقة زغوان أستغله في الزراعات السقوية ولي جار وهو رجل أعمال وعلاقته وطيدة بعماد الطرابلسي فاستغل الفرصة وأصبح يصول ويجول في منطقة زغوان حتى أنه افتك العديد من الأراضي وقام بعديد التجاوزات واستولى على 20 هكتارا كانت محاذية للهكتار الذي أملكه وحاول العديد من المرات الإستيلاء على البئر التابع لي والذي أستغله في سقي الأرض وذات يوم قال لي " نخسر عليك 20 مليون وانحيلك الأرض متاعك ونستولي على البئر وما تنجم تعملي شيء". وأضاف محدثنا:"وفي أحد الأيام قدم الى محل سكناي وكانا مرفوقا بعماد الطرابلسي وطلب مني أن أودع أكثر من 84 رأسا من الغنم تابعة لعماد الطرابلسي بمنزلين لي كنت بصدد تشييدهما ولما رفضت استل عماد الطرابلسي من تحت طيات ثيابه مسدسا أشهره في وجهي وهددني وقال لي " متعرفش أنا خو اشكون أنا خو ليلى مرت الزين " ثم أجبرني على رعي أغنامه فخفت من بطشه وتبادر الى ذهني أنه سينتقم مني أنا وزوجتي ولبيت طلبه وبعد مضي شهر وخمسة أيام قدم الى محل سكناي رجل الأعمال أي جاري وصديق عماد الطرابلسي و تسلم الـ 84 رأس غنم ثم هددني مجددا قائلا " القطعة أرض التي تمسح هكتار راني سجلتها باسمي وحتى لوين تتوفى ما تراش شهادة ملكيتها ".

صباح الشابي

Libye : Kadhafi promet "un nouveau Vietnam"

Mouammar Kadhafi
(c) AFP Mouammar Kadhafi

Depuis le 15 février, la Libye est le théâtre d'une contestation et de manifestations sans précédent contre le régime du colonel Mouammar Kadhafi, au pouvoir depuis plus de 40 ans. Le point jeudi 3 mars.

Situation politique. Au 16e jour d'un soulèvement sans précédent, Mouammar Kadhfai s'est de nouveau exprimé mercredi lors d'une cérémonie publique, contestant l'existence de manifestations en Libye et accusant Al-Qaïda de provoquer le désordre. "Il n'y a pas eu de manifestations en Libye", a-t-il répété. "Les troubles ont commencé avec l'infiltration de cellules dormantes d'Al-Qaïda en Libye, qui se sont emparées des armes et ont attaqué les forces régulières", a-t-il lancé lors de cette commémoration du 34e anniversaire de l'établissement du "pouvoir des masses" en Libye. Le colonel a également promis l'amnistie à "tous ceux qui remettent les armes et rentrent dans leurs foyers".
"Des milliers de Libyens mourront en cas d'intervention de l'Amérique ou de l'Otan", a-t-il prévenu, promettant au passage "un enfer et une mer de sang pire que l'Irak ou l'Afghanistan": "Nous distribuerons les armes par millions et ce sera un nouveau Vietnam." Il a redit qu'il ne partirait pas, ne pouvant démissionner, puisque le pouvoir appartient "au peuple". Sur le plan économique, le Guide a affirmé que la production pétrolière en Libye était "au plus bas" et que le gel des avoirs de l'Etat à l'étranger, décidé un peu partout dans le monde, relevait "d'une usurpation et d'un vol de l'argent du peuple libyen".
De son côté, l'opposition s'organise. C'est l'ex-ministre libyen de la Justice, Mustapha Mohamad Abdeljalil, qui va présider le "Conseil national" de 30 membres mis en place samedi par les dissidents qui contrôlent l'est du pays.

Sur le terrain. Mouammar Kadhafi et ses forces ne contrôlent plus que Tripoli et sa région alors que l'opposition s'est établie à Benghazi, la deuxième ville du pays, dans l'est. Elle tient également plusieurs villes de l'Ouest. Mercredi, les forces fidèles au régime ont lancé une contre-offensive à Brega, à 40 km de Tripoli. Selon des témoins, des mercenaires arrivés à l'aube ont notamment tenté de reprendre les infrastructures pétrolières, mais l'opposition armée avait recouvré le contrôle de la majorité de la ville en fin de journée. Elle parlait d'une dizaine de morts dans la bataille.

Situation économique. L'agence de notation Fitch abaisse de nouveau la note de la Libye, deux semaines après une première dégradation, de "BBB" à "BB", la relèguant en catégorie spéculative, invoquant des "conditions politiques et économiques chaotiques".

Situation diplomatique. Si toute intervention militaire est écartée pour le moment, malgré les appels de l'opposition libyenne, l'option d'une zone d'exclusion aérienne fait toujour débat au sein de la communauté internationale. Les Etats-Unis sont encore "loin d'une décision" sur l'opportunité d'instaurer une telle zone, a déclaré la secrétaire d'Etat Hillary Clinton en invitant à la prudence.
L'Iran a mis en garde contre une intervention militaire et toute tentative de transformer ce pays en base militaire. Toutefois, deux navires de guerre américains ont traversé le canal de Suez et rejoint mercredi la Méditerranée pour se positionner au large de la Libye, dont l'USS Kearsarge, avec quelque 800 Marines, une flotte d'hélicoptères et des installations médicales, qui peut assurer un soutien à des opérations humanitaires aussi bien que militaires.

Situation humanitaire. Le Programme alimentaire mondial (PAM), agence de l'ONU, a annoncé mercredi un plan d'aide alimentaire d'urgence de 38,7 millions de dollars (28 millions d'euros) pour 2,7 millions de personnes en Libye, en Egypte et en Tunisie.
Une foule s'étendant "sur des kilomètres et des kilomètres" venant de Libye se presse à la frontière tunisienne, a déclaré mercredi une porte-parole du HCR, qui a lancé un nouvel appel pour que des "centaines d'avions soient affrétés" afin d'évacuer les gens. La France va utiliser des rotations d'avions gros porteurs et un navire pour évacuer prochainement vers l'Egypte au moins 5.000 travailleurs égyptiens réfugiés à la frontière tuniso-libyenne. Après le passage de 70.000 à 75.000 personnes de la frontière libyenne à la frontière tunisienne, le Haut-Commissariat aux réfugiés de l'Onu a alerté mardi sur une situation qui a atteint "un niveau de crise".

Gel des avoirs. L'Union européenne a adopté lundi un embargo sur les armes contre la Libye ainsi qu'un gel des avoirs et des interdictions de visa contre le colonel Mouammar Kadhafi et 25 proches, allant au-delà des sanctions décidées samedi à l'ONU, selon des diplomates européens. L'UE étudie en plus le gel des avoirs de sociétés libyennes liées au régime de Mouammar Kadhafi. Dans une résolution adoptée samedi à l'unanimité, le Conseil de sécurité a imposé notamment un embargo sur la vente d'armes et de matériels connexes à la Libye et une interdiction de voyager sur le sol des Etats membres concernant seize personnes, dont Mouammar Kadhafi, sept fils et sa fille et des personnes intimement liées au régime.

Nombre de victimes. D'après la Ligue libyenne des droits de l'homme, 6.000 personnes ont été tuées depuis le début de la révolte, dont 3.000 dans la capitale Tripoli.

Immigration illégale. Un sommet extraordinaire de l'UE sur la Libye et l'Afrique du Nord aura lieu le 11 mars. En attendant, "un fonds d'urgence de 25 millions d'euros est à disposition et en cas de crise humanitaire majeure, nous devrons trouver des fonds supplémentaires", a déclaré la commissaire en charge de l'Immigration et de la Sécurité, Cecilia Malmström.
Selon Frontex, l'agence de surveillance des frontières européennes, entre 500.000 et 1,5 million d'étrangers, pour la plupart originaires de pays d'Afrique sub-saharienne, vivent en Libye.

Crimes contre l'humanité. L'Assemblée générale des Nations unies a suspendu mardi, par consensus, la Libye du Conseil des droits de l'homme de l'ONU. Le conseil de sécurité de lOnu réfléchit toujours à de nouvelles mesures, parmi lesquelles la piste la plus avancée est la zone de non-exclusion aérienne. Le Conseil de sécurité a décidé de transférer au procureur à la Cour pénale internationale (CPI) "la situation en Libye depuis le 15 février" et demande aux autorités libyennes de "coopérer pleinement" avec le tribunal. Luis Moreno Ocampo annoncera jeudi des noms de personnes visées dans une enquête sur des crimes présumés commis en Libye.

mercredi 2 mars 2011

Le général Amar met en garde l’UGTT

Toutes les informations émanant des chancelleries occidentales en Tunisie confirment que le patron de l’armée, le général Rachid Ammar, veut donner une dernière chance aux parties qui incitaient les jeunes à réclamer la démission de l’ancien premier ministre, Mohamed Ghannouchi, et son remplacement par Béji Caïd Essebssi. Le choix du nouveau premier ministre aurait été celui du général lui-même et non celui du président par intérim, Fouad Mbazaa. Cela dit, Rachid Ammar a prévenu les manifestants que l’armée allait réapparaître en force, dans les prochains jours, pour mettre fin au chaos qui commence à se profiler à l’horizon. Le général Ammar qui a décidé d’intervenir, a fait savoir aussi bien aux dirigeants de l’UGTT (Union générale des travailleurs tunisiens), qu’au parti islamiste d’Ennahda qu’il ne permettrait plus que ce «cirque» continue. Ce qui a alarmé le plus le chef de l’état major des armées tunisiennes, c’est le rapport transmis par le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie, Mustapha Nabeli, de retour de Washington, selon lequel les institutions financières internationales craignent la détérioration de la situation économique et financière du pays à cause de l’arrêt presque complet des activités industrielles. Ceci s’est fortement répercuté sur le climat des affaires. Un autre élément a fait craindre le pire à Rachid Ammar : Washington aurait tiré la sonnette d’alarme quant à une éventuelle cessation de paiement de la Tunisie dans les prochains mois si la stabilité et la sécurité ne reviennent pas rapidement. Ce constat pessimiste a apparemment encouragé Mohamed Ghannouchi à jeter l’éponge.
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maghreb-intelligence

Libye: une intervention militaire pour écarter Kadhafi?



Libye: une intervention militaire pour écarter Kadhafi?

Le colonel Kadhafi, dont le régime ne contrôle plus que Tripoli, reste sourd aux cris des Libyens et aux appels à quitter le pouvoir, après deux semaines d'une insurrection durement réprimée.

REUTERS/Goran Tomasevic

La communauté internationale s'interroge sur ce scénario. Alain Juppé, ministre des Affaires étrangères, estime que cette mesure pourrait être "extrêmement contre-productive".

Malgré les multiples condamnations et appels à quitter le pouvoir, le colonel Kadhafi, retranché à Tripoli, seule zone encore contrôlée par le régime, reste imperturbable. Il continue même de minimiser la révolte qui a fait des centaines de morts depuis le 15 février. "Le peuple m'adore", disait-il lundi soir aux télévisions occidentales...

Et certains dirigeants de l'insurrection disent perdre espoir d'un renversement du régime par la révolte populaire, tout en créant un conseil militaire à Benghazi, épicentre de la contestation, et en s'organisant dans la crainte d'une contre-attaque des milices armées pro-Kadhafi. Ils envisageraient donc de demander des frappes aériennes étrangères.

Cette hypothèse est évoquée avec prudence de la part de la communauté internationale. Pour l'instant, a souligné le secrétaire américain à la Défense Robert Gates, "il n'y a pas de consensus à l'Otan" sur une intervention militaire. Le nouveau ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé a souligné qu'une intervention militaire de l'Otan "mérite d'être regardée à deux fois" et pourrait être "extrêmement contre-productive" dans l'opinion arabe.

Zone d'exclusion?

Par ailleurs, déterminée à mettre le colonel Kadhafi hors d'état de nuire, la communauté internationale, qui a gelé les avoirs de son clan, a dit ces derniers jours envisager une interdiction de l'espace aérien libyen pour empêcher un bombardement du régime de civils et opposants.

Aucune intervention ne se fera sans un mandat clair du Conseil de sécurité des Nations unies

L'établissement d'une telle zone d'exclusion nécessiterait la destruction préalable des défenses anti-aériennes libyennes, a estimé le Pentagone, après le déploiement de forces navales et aériennes américaines autour de la Libye et alors qu'un navire de guerre américain, l'USS Kearsarge, avec à son bord des centaines de Marines, se rapprochait des côtes libyennes.

Le secrétaire américain à la Défense Robert Gates a estimé que la mise en place d'une zone d'exclusion serait "extraordinairement" compliquée. "Différentes options peuvent être étudiées notamment celle d'une zone d'exclusion aérienne, mais je dis ici très clairement qu'aucune intervention ne se fera sans un mandat clair du Conseil de sécurité des Nations unies", a ajouté Alain Juppé.

"Les Etats-Unis sont favorables" à une telle interdiction aérienne, "nous, notre position, c'est que ce n'est pas la priorité. La priorité, c'est de couper les avoirs" financiers libyens, avait fait valoir mardi matin à la radio RMC le ministre français des Affaires européennes, Laurent Wauquiez.

Autres signaux internationaux

Après l'ONU et les Etats-Unis, l'Union européenne a d'ailleurs adopté un gel des avoirs et des interdictions de visa contre le clan Kadhafi, ainsi qu'un embargo sur les armes contre la Libye. Visiblement peu encline à croire en un départ rapide de Kadhafi, l'UE a aussi convoqué un sommet extraordinaire le 11 mars consacré à la crise en Libye et en Afrique du Nord.

L'assemblée générale de l'ONU a en outre voté la suspension de la Libye du Conseil des droits de l'Homme. Enfin, l'ONU a lancé un "appel urgent" à la communauté internationale en vue d'une évacuation humanitaire massive de dizaines de milliers de personnes qui tentent de fuir la Libye et attendent actuellement du côté libyen de la frontière avec la Tunisie de pouvoir entrer dans ce pays.

Tunisie : légalisation du parti islamiste Ennahda

Rached Ghannouchi, chef du parti Ennahda.
Rached Ghannouchi, chef du parti Ennahda.
AFP/ FETHI BELAID
Par RFI

En Tunisie, deux chefs de l'opposition tunisienne se sont retirés le 1er mars du gouvernement de transition, contribuant à son affaiblissement, alors que le parti islamiste Ennahda a obtenu sa légalisation, après 30 ans d'interdiction. Quelques dizaines de militants ont convergé à son siège pour célébrer modestement leur victoire. Parmi eux, d’anciens exilés et des ex-prisonniers politiques. Reportage au siège du parti d’Ennahda, à Tunis.

« C’est un moment historique ». A peine sortis de l’ascenseur qui mène au parti Ennahda, les militants se prennent dans les bras et se félicitent : « Ce sont des générations qui attendaient ce moment, qui ont beaucoup travaillé pour arriver à ce moment là », dit l'un d'entre-eux.

Ajmi Lourimi, cofondateur du parti Ennahda et membre du bureau exécutif se dit aussi « Content, heureux et modeste », rappelant qu'il a passé 16 ans derrière les barreau. se tournant vers l'avenir il s'exprime sur les ambitions du parti :

Les militants et leur famille ont été bannis durant des années. Amine a 25 ans, son père a passé 16 ans en prison pour son engagement politique : « Il y avait beaucoup de pression sur nous, sur la famille, sur les fils des prisonniers politiques. Par exemple, moi j’étais interdit de service militaire. Je ne pouvais pas passer à l’Académie. Il y avait beaucoup de contraintes, on était obligé même parfois de mentir, de ne pas dire qu’on a son père en prison».

Hichem aussi se souvient des parties de cache-cache avec la police quand il était étudiant. « Ce qui se passe pour lui aujourd’hui, c’est magnifique », dit-il, mais il pense surtout à l’avenir : « Le plus important, ce n’est pas le parti, ce n’est pas Ennahda, c’est la Tunisie. C’est installer un régime démocratique, un régime pluraliste, qui respecte tout le monde, qui ne se base pas sur la police (…)».

Ennadha a la victoire modeste pour l’instant. Les militants parlent démocratie, islam et modernité. Après quelques heures de partage, agrémentées de petits gâteaux et du jus de fruits, les militants se quittent sur l’air de l’hymne national.

mardi 1 mars 2011

La bourse de Tunis a suspendu ses transactions

Eu égard à la situation actuelle et dans le but de protéger l'épargne investie en valeurs mobilières, produits financiers négociables en bourse et tout autre placement donnant lieu à appel public à l'épargne, il a été décidé, après concertation du Conseil du Marché Financier avec la Bourse des Valeurs Mobilières de Tunis et l’Association des Intermédiaires en Bourse, de suspendre toutes les transactions sur la bourse de Tunis ainsi que l’ensemble des opérations de souscriptions et de rachats portant sur les OPCVM mixtes et ce, à compter du
lundi 28 février 2011.

S’agissant des opérations de souscriptions et de rachats portant sur les parts et actions des OPCVM obligataires, il appartient aux conseils d'administration, aux directoires ou aux gestionnaires de suspendre, momentanément, et après avis du commissaire aux comptes les opérations de rachat ainsi que les opérations
d'émission quand des circonstances exceptionnelles l'exigent ou si l'intérêt des actionnaires ou des porteurs de parts le commande.

Le conseil du marché financier doit être informé, sans délai, de la décision de suspension et de ses motifs.
En outre, le dépositaire doit s'assurer de la conformité des décisions prises par les responsables de l'organisme de placement collectif en valeurs mobilières ou du gestionnaire aux lois et règlements en vigueur et aux statuts ou au règlement intérieur de l'organisme.

En cas d’anomalies ou d’irrégularités relevées dans l’exercice de son contrôle, le dépositaire est tenu de prendre les mesures édictées par les lois et règlements en vigueur et dans tous les cas, en informer l'organisme de placement collectif en valeurs mobilières, le commissaire aux comptes et le Conseil du Marché
Financier.

De même, les commissaires aux comptes de ces OPCVM sont tenus de signaler immédiatement au Conseil du Marché Financier tout fait de nature à mettre en péril les intérêts des organismes de placement collectif, des actionnaires et des porteurs de parts.

De plus, le Conseil du Marché Financier rappelle à tous les intervenants sur le marché l’obligation de pourvoir à la sauvegarde d'une copie des données conservées sur support informatique à l'extérieur de leurs locaux.

Les 7 points de la déclaration du Conseil National pour la Protection de la Révolution


Le Conseil Nationalpour la Protection de la Révolution, dans sa séance tenue au siège du Conseil de l’Ordre National des Avocats de Tunisie (CONAT) au Palais de Justice de Tunis, le lundi 28 Février 2011, déclare ce qui suit:

1- Présentation de proposition d’un décret présidentiel en réponse au projet introduit par le Président par intérim, afin de légaliser ce Conseil et préciser ses objectifs, ses structures et son fonctionnement.

2- Appeler le Président par intérim à dissoudre le gouvernement actuel et à engager d’urgence de vastes consultations en vue d’assurer le plus large consensus national sur le choix du Premier ministre et la formation d’un gouvernement provisoire, connu par l’honnêteté de ses membres et leur non-implication avec l’ancien régime. La mission de ce gouvernement prendra fin avec l’élection d’une Assemblée constituante, et ses membres du gouvernement provisoire n’auront pas le droit de se présenter aux futures élections présidentielles et législatives.

3-Le Conseil s’engage à fournir un plan bien déterminé à travers des formules spécifiques dans les domaines juridique et pratique, pour l’élection d’une assemblée constituante qui instaure une nouvelle constitution de la République et sera chargé par la gestion de la phase transitoire et la consécration de la légitimité populaire. Ainsi, le Conseil National pour la Protection de la Révolution sera dissous dés l’élection de l’Assemblée constituante.

4- Toutes les composantes du Conseil doivent appeler les comités régionaux, les communautés locales et tous les fidèles de notre peuple afin de protéger la révolution, de résister aux complots ourdis contre notre peuple ainsi que la dénonciation de tous ceux qui se trouvent impliqués dans des actes de sabotage et déjouer leurs plans, entretenir les biens publics et privés, dans le but d’assurer la sécurité de la Tunisie.

5- Condamnation des pratiques répressives et demander à dissoudre la police politique.

6- Exprimer un grand respect pour la lutte des manifestants dans la capitale et les régions, et l’adoption de leurs demandes au maintien des objectifs de la révolution, rompre avec la tyrannie et la corruption et assurer la transition démocratique souhaitée.

7- Saluer avec appréciation la révolution du peuple libyen frère et soutenir les luttes des peuples arabes pour la liberté et la dignité et la justice sociale.

Tunisie - Tribune : La nouvelle dictature


  • Par Ennaifer Nafâa
  • Dans le LAROUSSE, on lit la définition mot à mot de la Dictature du prolétariat: «période transitoire durant laquelle les représentants du prolétariat devront exercer tous les pouvoirs pour détruire l'Etat bourgeois et permettre le passage à la société sans classes, dans le marxisme».

    Ce qui se passe actuellement en Tunisie ne diffère guère de cette définition: un groupe s'autoproclamant «Conseil de Protection de la Révolution» (on ne sait par quelle légitimité?), essaie par l'intimidation de confisquer tous les pouvoirs et d'imposer ses choix à tout un peuple sorti à peine d'une dictature sanguinaire.

    A écouter Hamma Hammami s'exprimer sur la démission de Mohamed Ghannouchi et exiger le départ de tous les ministres «venant de France» et ayant des orientations qui lui déplaisent, ainsi que le départ de Afif Chelbi ayant eu le tort (?), d’après ses dires, d'avoir collaboré dans le processus de privatisation de certaines entreprises publiques, on se demande si M. Hammami ne considère pas que le peuple l'ait déjà élu président de la République et choisi le Communisme comme doctrine pour gérer le pays? Une doctrine d'un autre âge que défendent encore des gens vivant sur une autre planète!

    L’extrême gauche et l’extrême droite se rejoignent

    A écouter Rached Ghannouchi parler du nouveau Premier ministre Béji Caid Essebsi, le décrivant comme sortant «des archives du Bey», on se demande s'il se croit plus compétent et plus apte à ce poste que ce grand Monsieur dont l'intégrité, l'expérience, le savoir-faire et le savoir-vivre sont plus que reconnus.

    Rached G. oublie-t-il qu'il sort lui des archives du Moyen-âge, avec sa lecture rétrograde de notre religion, un discours populiste des plus décevants et un désir de vindicte qu'il nous dévoile désormais au grand jour. A-t-il été investi d'une mission divine dont on n'est pas encore informé? Mission consistant à mettre le pays à genoux et vivre alors d'amour et d'eau fraîche!

    A écouter M. Brigui de l’UGTT réagir en direct sur Hannibal TV à la même nomination en déclarant que «l'UGTT n'ayant pas été consultée, refuse cette nomination et œuvrera à la chute du gouvernement», on se rend compte à quel point lui et M. JRAD sont capables d'aller dans l'arrogance, l'entêtement et la soif du pouvoir, quitte à mettre le pays à feu et à sang! Et on en oublierait même que l’UGTT a approuvé toutes les décisions prises par l’ancien gouvernement concernant les entreprises publiques et à leur tête celle concernant Tunisair.

    Selon quelle légitimité ces messieurs se donnent-ils le droit d'arbitrer au nom du peuple?

    Messieurs R. Hammami, R. Ghannouchi, Brigui, Jrad et consorts seraient-ils plus éclairés, plus nationalistes et plus patriotes que le reste du peuple tunisien?

    Seraient-ils plus compétents et capables que M. Caid Essebsi pour redonner confiance à la Communauté internationale dont nous avons grand besoin pour reconstruire le pays?

    Ce groupe jusqu'au-boutistes, déconnectés des réalités économiques, n'ayant comme bagage que des slogans creux, entraînant derrière eux des lycéens et un public facile à manipuler, se foutent des intérêts du peuple et du pays et veulent imposer immédiatement et sans attendre le verdict des urnes, des choix politiques et des orientations économiques aux conséquences désastreuses.

    Le blocage qu'ils provoquent, alors qu'il n'existe en réalité aucun risque de déviation ni retour en arrière sur les choix démocratiques, paralyse hauts responsables, cadres, dirigeants en les empêchant de se concentrer sur leur tâche et leur objectif de redressement de la situation et démoralise même les ouvriers voyant leurs entreprises perdre des commandes.

    Mais est-ce leur préoccupation ?

    La persistance de l'insécurité et des incertitudes sont en train de provoquer l'écroulement de pans entiers de notre économie et d'engendrer la fermeture de dizaines (et bientôt de centaines) d'entreprises, de faire partir les investisseurs étrangers et de mettre en péril des MILLIONS D'EMPLOIS!

    Par leur égoïsme et leur irresponsabilité, ces démagogues de tous bords assumeront seuls les conséquences de la débâcle que connaîtra le pays.

    Ils assumeront seuls l'échec d'une révolution à laquelle tous les Tunisiens ont contribué. Une révolution qui nous a donné tant d'espoir et suscité admiration et sympathie dans le monde.

    Mais même s'ils seront jugés pour leur crime et leur trahison dans quelques années, en quoi cela nous avancerait-il?

    Nous serions déjà dans l'abime.

أمريكا تحرك سفنها باتجاه ليبيا.. ودول أوروبية تعمل على فرض حظر جوي


دبي - العربية

قال مسؤول في وزارة الدفاع الامريكية البنتاجون الاثنين 28-2-2011 إن الجيش الامريكي أمر بتحرك سفن بحرية على مقربة من ليبيا في الوقت الذي كثفت فيه ادارة الرئيس الامريكي باراك اوباما من نداءاتها للزعيم الليبي معمر القذافي بالتنحي.

وقال الكولونيل ديفيد لابان المتحدث باسم البنتاجون:" نقوم بتحريك سفن على مقربة من ليبيا في حالة الاحتياج لها".

وكان الجيش الأمريكي أعاد الاثنين نشر قواته البحرية والجوية حول ليبيا، فيما أعلنت بريطانيا أنها ستعمل على فرض منطقة حظر طيران على ليبيا، وذلك وسط تصاعد المطالبات الدولية بإنهاء حكم الزعيم الليبي معمر القذافي.


من جانب آخر أعلنت وزارة الخزانة الأميركية أنها جمدت أرصدة ليبية بقيمة 30 مليار دولار بعد فرض عقوبات على نظام الزعيم الليبي معمر القذافي الجمعة، وهو اكبر مبلغ من المال يتم تجميده على الاطلاق.

وكان المتحدث باسم البيت الأبيض ووزيرة الخارجية الأمريكية هيلاري كلينتون قد ذكرا في وقت سابق أن جميع الخيارات مطروحة للتعامل مع الوضع في ليبيا.

حظر جوي

وفي لندن قال رئيس الوزراء البريطاني ديفيد كاميرون إن بريطانيا ستعمل مع حلفائها لوضع خطط لفرض منطقة لحظر الطيران فوق ليبيا من أجل حماية شعبها من الهجمات العسكرية التي تشنها القوات التابعة للزعيم الليبي معمر القذافي.

ودعا كاميرون في خطابه أمام البرلمان القذافي إلى التنحي قائلاً إن جميع الإجراءات ينبغي أخذها في الاعتبار لزيادة الضغط عليه كي يرحل.

وأضاف نحن لا نستبعد بأي حال استخدام الموارد العسكرية.. لا ينبغي أن نتهاون مع هذا النظام الذي يستخدم القوة العسكرية ضد شعبه. وفي هذا السياق طلبت من وزارة الدفاع ورؤساء الأركان العمل مع حلفائنا على وضع خطط لفرض منطقة لحظر الطيران.

من جانبه, قال وزير الخارجية الايطالي فرانكو فراتيني الاثنين ان ايطاليا ستدرس السماح لحلفائها باستخدام قواعد لها في البحر المتوسط اذا تم التوصل الى قرار تدعمه الامم المتحدة بفرض منطقة حظر جوي فوق ليبيا

Libye : les USA déploient leur armée

La pression internationale monte autour de Kadhafi, qui ne contrôle plus que Tripoli et sa région.

La pression internationale monte autour de Kadhafi, qui ne contrôle plus que Tripoli et sa région.

Le plan anti-Kadhafi des pays occidentaux est passé à la vitesse supérieure. Au 14eme jour d'une révolte sans précédent contre le régime du leader libyen, la communauté internationale emmenée par les Etats-Unis a engagé des sanctions financières et étudie l'option militaire.

Les Etats-Unis, première armée du monde, sont en train de mobiliser spectaculairement leurs ressources contre le leader libyen. Les forces navales et aériennes américaines sont en plein déploiement autour de la Libye. La chef de la diplomatie Hillary Clinton a toutefois précisé qu'aucune action militaire impliquant des navires américains n'était prévue dans le pays. Ce déploiement militaire est donc officiellement engagé dans des visées humanitaires, mais à Washington, on assure que toutes les options étaient sur la table.

Interdiction de survol

Pour mettre fin à l'instabilité dans le pays, une interdiction de l'espace aérien été envisagée par plusieurs pays, notamment les Etats-Unis. En France, le Premier ministre a indiqué que toutes les options étaient à l'étude, dont celle de l'interdiction du survol du territoire libyen qui nécessiterait toutefois l'implication de l'Otan et l'approbation de l'ONU. L'Italie s'est également déclarée favorable à une interdiction du survol de la Libye. Mais le chef de la diplomatie canadienne Lawrence Cannon a déclaré qu'il «ne semble pas y avoir de consensus» entre les alliés occidentaux sur l'imposition d'une zone d'exclusion aérienne en Libye.

Les sanctions économiques commencent également à pleuvoir sur le régime de l'homme fort de Tripoli. Après l'ONU et les Etats-Unis, l'Union européenne a adopté lundi un embargo sur les armes contre la Libye ainsi qu'un gel des avoirs et des interdictions de visa contre le colonel Kadhafi et 25 de ses proches. Les Etats-Unis ont annoncé avoir bloqué 30 milliards de dollars d'actifs libyens depuis les sanctions annoncées vendredi par la Maison Blanche, a indiqué un haut responsable du Trésor.

Kadhafi ne contrôle plus que Tripoli

Au 14e jour d'un soulèvement sans précédent, et ses forces ne contrôlent plus que Tripoli et sa région. Selon le commissaire européen à l'Energie Gunther Oettinger, les principaux champs de pétrole libyens sont désormais «sous le contrôle de tribus et de forces provisoires qui ont repris le pouvoir». L'opposition a annoncé la reprise imminente des exportations de pétrole à partir de l'est du pays qu'elle contrôle. En dehors de l'Est, l'opposition revendique le contrôle de plusieurs villes autour de la capitale et dans l'Ouest, dont Nalout (230 km à l'ouest de Tripoli) et Zawiyah (60 km à l'ouest de la capitale).nLes villes stratégiques de Misrata, à l'Est, et Gherien, au Sud, semblent aussi sous contrôle de l'opposition

Face à la pression croissante de la communauté internationale, M. Kadhafi, au pouvoir depuis plus de 40 ans, est resté inflexible. «Mon peuple m'adore. Ils mourraient pour me protéger», a-t-il affirmé dans un entretien avec la chaîne de télévision ABC. Des déclarations qualifiées de «délirantes» par l'ambassadrice des Etats-Unis à l'ONU Susan Rice.