lundi 28 février 2011

Bataille aux portes de Tripoli


Le face-à-face se déroule à une cinquantaine de kilomètres seulement de Tripoli, à Zaouiyah. Une ville tombée ce week-end aux mains des insurgés, prenant de court des autorités libyennes qui avaient décidé d'en faire une image de propagande montrant que l'ordre règne en Libye, et qui y avaient emmené des journalistes étrangers. Une fois sur place, au lieu de trouver une ville calme et contrôlée par le pouvoir, ils ont découvert une cité déjà prise par la révolution libyenne. Mais déjà encerclée, aussi, par des partisans de Kadhafi prêts à mener la contre-offensive. Les murs noircis par les flammes portaient les traces de nombreux impacts de balles tandis que des carcasses de véhicules incendiés étaient abandonnées dans les rues.

Selon les insurgés, environ 2000 partisans de Kadhafi ont été massés autour de la ville. "Si nous nous battons pour la liberté, nous sommes prêts à mourir pour elle", a dit un ancien commandant de police ayant rallié la rébellion. Avant de souligner que 2000 policiers avaient fait défection et se tenaient prêts à défendre la ville aux côtés des insurgés. Des militaires auraient, eux aussi, changé de camp. Les insurgés disposent de plusieurs chars et de batteries anti-aériennes. Au-delà du dernier barrage tenu par les rebelles, les forces fidèles à Kadhafi étaient déployées en nombre, elles aussi avec des chars et des armes anti-aériennes montées sur des pick-ups.

"Tous les ordres (...) sont refusés"

Dans la capitale même, des habitants ont érigé des barricades de pierres et de palmiers en proclamant ouvertement leur hostilité à Mouammar Kadhafi, dont les forces de sécurité ont disparu des rues de certains quartiers. Et dans l'est du pays, passé totalement aux mains de la rébellion, un général affirme que ses hommes sont prêts à venir en aide aux rebelles de l'Ouest. "Nos frères à Tripoli disent: 'Nous allons bien pour le moment, nous n'avons pas besoin d'aide.' S'ils réclament de l'aide, nous sommes prêts à intervenir", a dit le général Ahmed el Gatrani, l'un des plus hauts gradés des mutins de Benghazi. D'après des habitants de cette ville, plusieurs centaines de personnes ont déjà pris la direction de Tripoli pour aider les habitants de la capitale à renverser définitivement le régime de Mouammar Kadhafi. "Nos frères à Tripoli disent: 'Nous allons bien pour le moment, nous n'avons pas besoin d'aide.' S'ils réclament de l'aide, nous sommes prêts à intervenir", a dit le général Ahmed Gatrani, l'un des plus hauts gradés des mutins de Benghazi, capitale de la Cyrénaïque et deuxième ville du pays.

D'après des habitants de cette ville, plusieurs centaines de personnes ont déjà pris la direction de Tripoli pour aider les habitants de la capitale à renverser définitivement le régime de Mouammar Kadhafi. Mais le général Gatrani affirme que l'armée ne bougera pas sans un appel des commandants mutins de la capitale. "A Tripoli, (les partisans de Kadhafi) contrôlent encore une unité mais elle sera bientôt aux côtés du peuple", affirme le gradé, sans préciser d'où il tient ces informations. "Tous les ordres qu'il donne aux forces aériennes sont refusés. Il ne dispose plus que de quelques unités dans les secteurs qu'il contrôle encore et tout le reste est de notre côté". Pour le général, "Tripoli est retenue en otage", et Syrte, le fief de Kadhafi à mi-chemin entre Tripoli et Benghazi, est sur le point de tomber.

Signe de leur volonté de tourner déjà la page Kadhafi, les dirigeants de la contestation ont mis en place un "Conseil national indépendant" représentant les villes tombées aux mains des insurgés. Pourtant, dans un discours surréaliste tenu dimanche soir lors d'un entretien par téléphone avec une chaîne de télévision serbe, Pink TV, le colonel Kadhafi a affirmé que "la Libye est complètement calme". A quelques exceptions près : "des gens ont été tués par des bandes terroristes qui appartiennent sans aucun doute à Al-Qaïda", a-t-il tout juste reconnu au 13e jour d'une révolte sans précédent, précisant qu'un "petit groupe" d'opposants était actuellement "encerclé".

استقالة الغنوشي


أعلن الرئيس التونسي الانتقالي فؤاد المبزع، الأحد 28-2-2011 تعيين الوزير السابق الباجي قائد السبسي رئيسا جديدا، للحكومة الانتقالية خلفا لمحمد الغنوشي الذي إستقال على وقع المظاهرات الشعبية.

والسبسي، هو محامي وسياسي تولى عدة مسؤوليات هامة في الدولة التونسية أبرزها حقيبة الداخلية في عهد الرئيس الراحل الحبيب بورقيبة.


وكان رئيس الوزراء التونسي المستقيل محمد الغنوشي أعلن تخليه عن منصبه الأحد عبر التلفزيون الحكومي بعد موجة من الاحتجاجات.


واتهم منتقدون الغنوشي بأنه قريب من النظام السابق في تونس الذي أطيح به الشهر الماضي في انتفاضة شعبية، واتهموه أيضاً بعدم إجراء إصلاحات.


وكان الغنوشي أعلن في وقت سابق أن رئيس الجمهورية المؤقت فؤاد المبزع سيعلن نهاية الأسبوع عن خارطة طريق بشأن الانتخابات القادمة، وقال في مؤتمر صحافي إن هناك قوى خفية تعمل على إفشال التجربة المتميزة التي تعيشها تونس منذ ثورة 14يناير/كانون الثاني

وزيرة الخارجية الفرنسية تستقيل بسبب الثورة التونسية


باريس : أعلنت وزيرة الخارجية الفرنسية ميشال أليو ماري الأحد استقالتها بعد تعرضها لانتقادات شديدة بسبب موقفها من الثورة في تونس والانتفاضات في العالم العربي، مؤكدة أنها "لم تقصر في مهامها"

وقالت أليو ماري في بيان: "رغم شعوري بأنني لم أقصر في مهامي قررت الاستقالة من منصب وزيرة الخارجية والشؤون الأوروبية"

وتابعت "منذ أسابيع أتعرض لهجمات سياسية ثم إعلامية شرسة من حقائق مضادة والتباسات، لخلق أجواء من الشك"

وكانت أليوماري تولت هذا المنصب في منتصف نوفمبر/ تشرين الثاني بعد أن تولت حقائب عدة في الحكومة منذ 2002

وأضافت: "منذ 15 يوما تتعرض أسرتي من قبل بعض وسائل الإعلام لمضايقات حقيقية في حياتها الخاصة. ولا يمكنني أن أقبل بأن يستخدم البعض هذا الأسلوب للإيهام بأن سياسة فرنسا الدولية أصبحت ضعيفة"

وأوضحت: "لدي اعتبارات سياسية عالية لخدمة فرنسا لا تسمح لي بأن أستخدم ذريعة لمثل هذه الحملة. وأكن لكم صداقة وإخلاصا لا يسمحان لي بالقبول بتأثر نهجكم على الساحة الدولية بأي شكل من الأشكال"

وقال مكتبها إنها التقت الرئيس نيكولا ساركوزي بعد الظهر لتسلمه كتاب استقالتها

وتوقعت مصادر حكومية أن يخلفها في هذا المنصب وزير الدفاع الحالي ألان جوبيه

ويشار الى أن ماري تتعرض لانتقادات شديدة منذ مطلع السنة بسبب عطلة نهاية السنة التي أمضتها في تونس في 2010 مع بدء انطلاق الثورة في هذا البلد، وقد لقي 219 شخصا علي الأقل معظمهم من المتظاهرين العزل حتفهم، في الثورة التي استمرت لمدة شهر وبدأت منتصف ديسمبر/كانون الاول قبل زيارتها

كما أثارت الوزيرة جدلا أخر عندما عرضت قبل أيام من فرار بن علي إلي المملكة العربية السعودية في منتصف شهر يناير/كانون الثاني الماضي إرسال قوات شرطة فرنسية لتدريب نظرائهم التونسيين على كيفية السيطرة علي الاحتجاجات

samedi 26 février 2011

Pour un fils de Kadhafi, la situation est "excellente" en Libye

Seif Al-Islam, un des fils du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi.

Seif Al-Islam, un des fils du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi.

Vidéos

Pour un des fils de Kadhafi, tout va bien en Libye !

Opération de communication de Seif Al-Islam, un des fils du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi. Il a affirmé vendredi que la situation était "excellente". "Tout est calme. Donc tout le monde est heureux" a-t-il dit. Dans la capitale, on enterre ceux qui sont morts parce qu'ils manifestaient contre le régime.

"Bientôt vous allez découvrir que tout ce que vous avez entendu sur la Libye n'est qu'une vaste blague. Une très vaste blague. Ici, en Libye, on rit de ces reportages sur les centaines et les milliers de victimes" a déclaré vendredi Seif Al-Islam, un des fils du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi.

Cette déclaration intervient au 12e jour d'une révolte sans précédent contre le régime du colonel Kadhafi, au pouvoir depuis 42 ans et alors que l'est du pays est entre les mains de l'opposition armée. "La situation dans les trois-quarts du pays, soit la moitié de la population, est normale (...) excellente", a-t-il assuré dans cette interview. Il a par ailleurs reconnu qu'il y avait une "volonté intérieure de changement", exprimée par l'opposition.

Pourtant à Benghazi, une des villes où les combats ont été particulièrement durs, les hôpitaux sont remplis de blessés et la morgue déborde de cadavres. Le fils Kadhafi affirme aussi que le régime n'a pas engagé de mercenaires. Mais alors comment expliquer la présence de ces Tchadiens qui se sont fait capturer par des insurgés?

Il admet quand même des problèmes dans deux villes, dont Zahouyia. Mais selon lui, là-bas, ceux qu'ils appellent des terroristes seront bientôt à court de munitions. Voilà pourquoi il n'a pas hésité à terminer sa conférence de presse en disant "Donc, nous sommes très optimistes". Un optimisme qu'ils ne sont certainement pas très nombreux à partager.

RTBF

Posteurs, blogueurs, attention aux rumeurs.


Actuellement des rumeurs folles courent sur la toile, concernant surtout les dictateurs des pays arabes en ébullition.

Le mercredi 16 février, Nicolas Beau, dans son blog, écrivait que l'ex-président tunisien Zine Ben Ali avait été hospitalisé à l'hôpital de Jeddah victime d'une attaque cérébrale . Il se référait à deux sources concordantes et dignes de foi, et selon lui confirmé, mercredi dans la soirée, par une source proche de la Présidence tunisienne. De plus il suggérait, sans l'affirmer, que son épouse n'était pas près de lui et s'était réfugié en Libye.

Le 17 février un texte de l'AFP, fait la même annonce en se référant à une déclaration d'un proche de la famille de Ben Ali : "Il est entré dans le coma il y a deux jours. Il est à l'hôpital à Jeddah". Aussitôt toute la presse française reprend l'information, sous couvert que toute information émanant de l'AFP est obligatoirement sûre.

Cependant le Nouvel Obs nous rapporte que le 16 février l'agence de presse palestinienne Ma'an News Agency, se basant sur une information du site AL-Arab fait une annonce très différente concernant Ben Ali. Il se trouverait dans un luxueux hôtel de la station balnéaire d' Eilat en Israël.

Le 19 février, toujours sur son blog, Nicolas Beau nous annonce que Ben Ali venait de sortir du coma, entre vendredi et samedi, et était dans un état de conscience relatif, et qu’il serait sorti de l’hôpital et transporté dans un lieu non indiqué.

Pourtant ce même jour
le webmagazine israélien JSSSNews, dans la rubrique Scoop JSS, nous informe que Ben Ali est décédé en nous précisant même l'heure (le vendredi 18 février 2011 à vingt-deux heures trente). Il détiendrait cette information de sources sûres qui sont des diplomates tunisiens en poste en Europe occidentale. Et dans ce même article il est précisé qu'il y aurait des négociations pour organiser un enterrement à Tunis.

Il est vrai que tout s'excite dans les pays arabes, nous vivons des temps propices aux rumeurs et aux supputations. Les dernières rumeurs touchent Mouammar Kadhafi, il aurait fui avec sa famille au Vénézuela, information en arabe émanant de la chaîne Al Jazeera. C'est un diplomate Libyen en poste à Pékin et démissiionnaire qui en serait la source. Il aurait transféré ses pouvoirs à son fils Saïf El-Islam Kadhafi.

Peu de médias ont relayé cette information, sauf le site Algérie360
qui a annoncé, le 20 février, que Ben Ali serait décédé dans la nuit du Vendredi 18 Février au Samedi 19 Février aux alentours de 22h30 , et aussi le site de 24heures actu.com, déclare qu'il serait décédé et que la famille discute pour l'enterrer à Tunis. Le journal suisse TSR, rapporte également à 17h48 que le ministre britannique des Affaires étrangères, William Hague, en marge d'une réunion de l'UE à Bruxelles, a suggerré la même information.

Mais à 18h06 ce même journal révèle que le gouvernement vénézuélien dément que Mouammar Kadhafi soit au Venezuela. Le 22 février à 6h29 TF1 nous annonce que Kadhafi à fait une brève apparition "sous un parapluie" dans la nuit du 21 au 22 février.

Il faut faire très attention aux rumeurs avant de rédiger un texte soit sur le Post, soit dans son blog personnel, car sur la toile on peut trouver tout et son contraire. Souvenez-vous de la condamnation du Post, le 6 janvier par la Cour d'Appel de Versailles, condamné à verser 12 000 euros à l'animatrice Flavie Flament.

C'est un billet, publié le 22 janvier 2009 par un internaute qui est à l'origine de la condamnation du site. Dans ce billet le posteur disait : "C'est la rumeur du moment: Flavie Flament serait morte (...) Je n'ai aucune vraie source sur ce fait. Peut-être qu'à nous tous, nous pourrons savoir si cette rumeur est vraie, et si elle ne l'est pas, d'où vient-elle?"

Rumeur pourtant démentie par la rédaction quelques heures après, un journaliste avait vérifié l'information et avait modifié le billet initial et son titre, comme le rappelle Mediapart, en titrant : "Non, Flavie Flament n'est pas morte!"

Une petite piqûre de rappel : sur les sites participatifs l'auteur reste responsable de ses allégations tant qu'il n'est pas démontré que l'éditeur du site a eu connaissance de celles-ci. Alors soyons responsable, ne cherchons pas à faire du "buzz" et avant de publier essayons de nous informer en recoupant le plus possible diverses publications dans les médias classiques et sur la toile.

Sources : blog Nicolas Beau, Nouvel Obs, Ma'an News Agency, JSSSNews, blog Allain Jules, , Algérie 360, 24heures actu.com, TSR ch, TF1, Médiapart,

Nicolas Beau , son magazine fait faillite , alors il vole la révolution tunisienne pour faire fortune... DEGAGE.
http://www.journalismes.info/Nicolas-Beau-s-explique-sur-l-echec-de-Bakchich_a3154.html

Le Conseil de sécurité se réunit contre Kadhafi

Le Conseil de sécurité de l'ONU (archive)

Le Conseil de sécurité de l'ONU (archive)

AFP/Stan HONDA
Le Conseil de sécurité de l'ONU s'est réuni samedi pour tenter d'imposer des sanctions sévères au régime libyen

C'est la deuxième journée consécutive de réunion en vue de mettre fin à la répression sanglante dans le pays.

Les quinze pays membres se penchent sur un projet de résolution rédigé par les Occidentaux qui avertit Mouammar Kadhafi qu'il pourrait être poursuivi pour crimes contre l'humanité par la Cour pénale internationale (CPI).

Le projet de résolution prévoit un arsenal de sanctions dont un embargo sur la vente d'armes à la Libye, une interdiction de voyages pour le colonel Kadhafi et un gel de ses avoirs.

"J'ai été surpris qu'il y ait une telle communauté de vues entre les membres du Conseil. C'est un tremblement de terre. Quelque chose se passe, pas seulement dans le monde arabe, mais dans cette organisation", a souligné l'ambassadeur de France à l'ONU, Gérard Araud.

"L'atmosphère à l'intérieur du Conseil a totalement changé. Hier il y avait une communauté de vues totale au sein du Conseil à l'idée de sanctions", a-t-il dit. "Personne ne conteste les sanctions alors que franchement c'est une affaire intérieure" à la Libye, a-t-il ajouté devant les journalistes.

"Bien sûr il y a des nuances, mais pas de problème pour l'embargo sur les armes. La seule question qui est encore sur la table est la façon de saisir la Cour pénale internationale", a-t-il dit.

رحلة عودة باخرة الحبيب تنطلق من بنغازي وعلى متنها 1450 تونسي





Imageتونس 26 فيفري 2011 (وات) -غادرت باخرة الحبيب على الساعة الرابعة بعد الزوال (توقيت تونس) اليوم السبت ميناء بنغازي شرق ليبيا وعلى متنها 1450 شخص من الجالية التونسية المقيمة بليبيا.

وأكد السيد الهادي اللومي المكلف بالإعلام لدى الشركة التونسية للملاحة انه يتوقع وصول الباخرة إلى ميناء صفاقس يوم الأحد ما بين الساعة الخامسة والسادسة مساء باعتبار سوء الأحوال الجوية.

وأفاد نفس المصدر أن عملية الإجلاء تمت في ظروف عادية وقد ساعدت اللجان المتكونة من المواطنين الليبيين في تسهيل عملية الصعود إلى الباخرة.

كما ساهمت جهود قنصلية تونس ببنغازي منذ الصباح في حصر قائمة التونسيين المغادرين.

ويؤكد المتحدث أن الباخرة قامت بإجلاء كل التونسيين الذين حضروا للميناء وقاموا بالتسجيل لمغادرة ليبيا .

علما وان الطاقة القصوى للباخرة تصل إلى 1400 مسافر.

وأضاف أن الباخرة التي غادرت تونس نحو بنغازي يوم الخميس على الساعة السادسة مساء كانت محملة بمساعدات من الأدوية تولى عدد من الأطباء المتطوعين تجميعها وتسليمها للأطراف الليبية في بنغازي.

وسيتولى الأطباء المتطوعون بمساعدة طبيب الباخرة توفير الإشراف الطبي اللازم لأفراد الجالية التونسية المغادرين.

وقد اتخذت السلطات الجهوية بصفاقس والمصالح المختصة والمجتمع المدني عديد الإجراءات لضمان استقبال ونقل العائدين في أفضل الظروف.

ويفسر اختيار ميناء صفاقس لرسو رحلة باخرة الحبيب بالقرب الجغرافي من الأراضي الليبية فضلا عن الرغبة في تجنيب الجالية التي ينحدر جلها من مناطق الجنوب التونسي مشاق الرحلة البحرية إلى ميناء حلق الوادي.

وأفاد ذات المصدر أن الشركة مستعدة للقيام برحلات أخرى نحو الموانىء الليبية إذا ما اقتضت الحاجة إلى ذلك .

تحجير جولان وسائل النقل والمترجلين بشارع الحبيب بورقيبة بالعاصمة يومي السبت والأحد

تحجير جولان وسائل النقل والمترجلين بشارع الحبيب بورقيبة بالعاصمة يومي السبت والأحد



Imageتونس 26 فيفري 2011 (وات) - أصدرت إدارة شرطة المرور بوزارة الداخلية عشية يوم السبت بلاغا أعلنت فيه أنه يحجر جولان جميع أصناف وسائل النقل والمترجلين بشارع الحبيب بورقيبة بالعاصمة من ساحة ثورة الحرية والكرامة 14 جانفي 2011 (ساحة إفريقيا سابقا) إلى ساحة الاستقلال في الاتجاهين وذلك بداية من اليوم السبت 26 فيفري 2011 على الساعة 18.00 إلى غاية يوم الأحد 27 فيفري 2011 على ساعة منتصف الليل.


Reprise des affrontements entre manifestants et forces de l'ordre à Tunis


TUNIS (AP) — Des affrontements violents ont de nouveau opposé samedi à Tunis forces de l'ordre et manifestants qui scandaient des slogans hostiles au gouvernement transitoire, a constaté sur un journaliste de l'Associated Press.

Aux jets de pierres, la police a réagi en usant de bombes lacrymogènes pour disperser la foule de jeunes massée par centaines devant le ministère de l'Intérieur, sur l'avenue Bourguiba, nerf de la capitale, cerné de militaires à pied et à bord de chars entourés de fils barbelés.

Une véritable bataille rangée s'est ensuite engagée dans les rues limitrophes du centre-ville, où l'air devenait irrespirable par la densité des gaz lancés par les forces de l'ordre qui pourchassaient les manifestants.

Magasins et terrasses de cafés ont dû fermer dans une capitale désertée par ses habitants, offrant un spectacle de désolation à l'opposé de la traditionnelle agitation régnant dans la capitale le samedi soir.

Ces violences font suite à d'autres heurts déjà survenus vendredi. Selon un communiqué du ministère de l'Intérieur, "les actes de violence, de vandalisme et de destruction survenus durant l'après-midi et la soirée du vendredi, à l'avenue Habib Bourguiba à Tunis, ont fait 21 blessés parmi les agents de l'ordre". Le communiqué ne fait pas mention de victimes du côté des manifestants, mais fait état de locaux de police détruits, de magasins incendiés et pillés, ainsi que de voitures brûlées.

Dans un autre communiqué, les services de sécurité appellent les parents d'élèves et d'étudiants à "empêcher leurs enfants de participer à des actes de vandalisme et de troubles, et à éviter leur utilisation comme bouclier humain par les instigateurs de ces actes".

Vendredi, les heurts ont mis aux prises les forces de l'ordre à des milliers de manifestants dans le sillage d'un impressionnant sit-in qui a rassemblé plus de 70.000 personnes place de la Kasbah, siège du gouvernement contesté.

Alors que les manifestants saccageaient tout ce qui se trouvait sur leur passage, les forces de l'ordre ont répliqué par des bombes lacrymogènes, des tirs de sommation et des coup de feu à balles réelles. Il s'agit des scènes les plus violentes depuis la chute du régime Ben Ali le 14 janvier dernier.

Le journal privé "Assabah" mettait en garde samedi contre le risque de dérapage dangereux du pays, appelant aussi bien le président intérimaire que le gouvernement de transition à "assumer leurs responsabilités historiques" dans cette "phase critique" que traverse le pays.

Pour le quotidien "Le Temps", de la même maison de presse, la "crise de confiance" que connaît le pays exige "une véritable réflexion" entre toutes les parties politiques pour éviter que la situation empire. AP

الانتحار.. القتل.. أو الاختفاء.. ثلاثة سيناريوهات محتملة لنهاية القذافي

دبي - العربية.نت

توقع الخبير الكويتي في تحليل الشخصيات عبدالرحمن القريشي، السبت 26-2-2011، حدوث ثلاثة سيناريوهات من شأن أحدها أن يضع حداً لحياة الرئيس الليبي معمر القذافي.

وقال القرشي في حديث إلى نشرة الرابعة على قناة "العربية"، إن السيناريو الأول هو الانتحار، موضحاً أن المقصود بالانتحار "هو عندما يتجاوز الشخص مرحلة الدفاع عن ذاته إلى المرحلة التي لا يستطيع فيها صد أي شي عن نفسه، حينها يصل إلى مرحلة ينهار فيها إنهياراً كاملاً، ويشعر بالفعل أنه وحيد، وأن كل الهالة المحيطه بشخصيته أصبحت غير موجوده وغير حقيقة، وهذه ستكون مؤلمه له".


أما الثاني، "فهو أن يقتل وهو يحارب، ولو اقتضى الأمر إلى الوصول إلى قصره، عندها إذا وصلت الأمور لاقتحام القصر قد يترك أول شخص يدخل عليه كي يقتله".


والثالث، وهو سيناريو مستبعد حتى الآن، هو اختفاء القذافي، "ولذلك أنا لا أرجح أن تكون هناك محاكمه للقذافي، لأنه لن يكون موجود حين هزيمته، لأن هذا النوع من الشخصيات يستحيل عليها أن يكون موجودة لحظه هزيمتها، لذلك إما ان يُقتل، أو يقتل نفسه، أو أن يختفي عن الأنظار بشكل قوي جداً"، حسب القرشي

تصريحات ساخرة وأخرى تهكمية

وتتواصل في ليبيا للأسبوع الثاني على التوالي، المظاهرات الشعبية المطالبة بإسقاط معمر القذافي وأسرته عن الحكم في ليبيا، ومحاكمتهم بتهم جرائم ضد حقوق الإنسان والفساد والتفرد بالمال العام في ليبيا.

واستحوذت شخصية الزعيم الليبي معمر القذافي على الأضواء، وكان محط أنظار العالم أجمع خلال الأيام القليلة الماضية، خصوصاً بعد الخطابات الأخيره له، والتي كان يرد فيها على من يطالب برحيله أو تركه للنظام في ليبيا.


وقد أجمع كثيرون على غرابة طباعه، وأثارت تصرفاته الاستهجان تارة، والسخرية تارة أخرى، أما تصريحاته الغريبة فهي السمة التي رافقته أينما حل وطل، وأشهرها تلك التي أصّر فيها أن أوباما عربي، وأن اسمه (أبو عمامه)، إضافة إلى حديثه عن معنى (الديمقراطية)، والتي قال إن معناها (ديمو كراسي)، أي البقاء على الكراسي.


وخلال القمة العربية عام 2009 في الدوحة، منح القذافي نفسه عدة ألقاب منها عميد الحكام العرب، وملك ملوك إفريقيا وإمام المسلمين.

التفرّد والرغبة في الإثارة

القذافي وشخصية الغريبة التي اثرت على لبسه
القذافي وشخصية الغريبة التي اثرت على لبسه

وقال القريشي، إن شخصية القذافي شخصية مثيرة للجدل، وهناك ثلاث أمور في صلب هذه الشخصية، التي ارتكزت عليها حياته طوال فترة حكمه التي تمتد إلى 42 سنة.

وأضاف في حديث لنشره الرابعة على قناة "العربية"، السبت 26-2-2011 أن معمر القذافي عنده احتياج للتفرد، احتياج لأن يكون شخصية لا مثيل لها، لذلك هو وضع نظام خاص بالحكم سمّاه لجان شعبية، واستطاع أن يتلاعب بالألفاظ بطريقة خاصة، حتى يكون متفرداً، فلا يوجد أي أحد في العالم يمتلك مثل هذا النظام.


وأكمل قائلاً: أيضاً لديه رغبة كبيرة في الإثارة، ونرى ذلك في ألوان ملابسه وطريقة الكلام، كما أن الاحتياج الثالث هو الحرية، فهو لا يحب بأي شكل من الأشكال أن تكون هناك سلطة تحكمه، ولذلك هو يحطم أي سلطة أو أي شخص يمكن أن يصل لسيادته الشخصية.


وأضاف: هذه العوامل الثلاثة، نتج عنها تضخم الأنا بشكل كبير، لذلك عندما يتكلم عن نفسه في بعض الأحيان يتكلم عن اسمه، وهذه إحدى المؤشرات على المشاكل النفسية التي يعيشها في ظل هذه الثورات، وقد أظهرت خطابات القذافي الأخيره توتراً عالياً، وقد بدأت صفاته تضطرب بشكل واضح، فهو الآن في حالة مستميته للدفاع عن ذاته، وهذا النوع من الشخصيات عنده القوة ولا غيرها، ولا يستطيع أن يظهر بمظهر الضعيف

خليج السدرة حاسم لثورة ليبيا




قال تقرير صادر عن مركز ستراتفور للدراسات الإستراتيجية بالولايات المتحدة إن خروج خليج السدرة شرقي ليبيا عن سلطة النظام الليبي يمكن أن يوفر عمقا إستراتيجياً حيويا للمناوئين لهذا النظام.

وأشار إلى أن هذا الاستنتاج يأتي بعد إعلان عدد من مديري الشركات النفطية العاملة في منطقة خليج السدرة انشقاقهم عن نظام العقيد معمر القذافي, و"تعهدوا بالولاء للشعب".

ويحتل هذا الخليج أهمية إستراتيجية كبرى حيث تمر نسبة 77% من صادرات النفط الليبي عبره, مما يعني أن استيلاء الثوار الليبيين على هذه المنطقة يمكن أن يمثل عمقا إستراتيجياً حيويا للثورة على نظام طرابلس.

ويضيف التقرير أن مديري الشركات المنشقين عن النظام يعملون في شركة الخليج العربي للنفط وشركة سرت للنفط والغاز، وكلتاهما تابعتان للمؤسسة الوطنية للنفط المملوكة للدولة الليبية.

وتتولى شركة الخليج العربي للنفط التي يوجد مقرها في بنغازي إدارة حقول النافورة ومسلة وسرير, فيما تدير شركة سرت للنفط والغاز التي يوجد مقرها في مرسى البريقة مصفاة مرسى بريقة النفطية التي تبلغ طاقتها التكريرية القصوى نحو 200000 برميل من النفط يومياً، لكنّ العقوبات الدولية خفضت إنتاجها الفعلي إلى نحو 18000 برميل نفط يومياً.

ويُعتقد أن الحقول النفطية الثلاثة خاضعة الآن لسيطرة قبيلة الزوي التي هددت بقطع إمدادات النفط المتجهة إلى غربيّ ليبيا، إذا لم تُوقف السلطات أعمالها القمعية ضد المتظاهرين الليبيين.

ويضيف التقرير أن النفط لا يزال يتدفق من تلك الحقوق, ويبدو أن القبيلة تتعاون مع الشركات النفطية العاملة هناك، رغم وجود مؤشرات عدة على أن مصفاة التكرير في مرسى البريقة والعديد من الحقول التي تمدّها بالنفط والمرافئ الأخرى لم تعد تحت سيطرة الحكومة.

سيطرة
وبالإضافة إلى البيانات الصادرة عن الشركات النفطية، يقول المتظاهرون ضد نظام القذافي إنهم سيطروا على منطقة أجدابيا إلى جانب خليج السدرة وميناء الزويتينة النفطي الإستراتيجي المجاور.

وأضاف التقرير أن ميناء طبرق بأقصى الشرق الليبي ومنشآته النفطية التابعة لحقل سرير في الجنوب لم تعد هي أيضا تحت سيطرة القذافي.

ويشير إلى أن الوضع المنفلت حالياً في شرقيّ ليبيا يجعل من الصعب رسم حدود بين المدن التي تسيطر عليها القوى المناوئة للقذافي, والمدن التي تسيطر عليها القوى الموالية له.

ويختم التقرير بأن خروج شركات عاملة في قطاع صناعة الطاقة عن سلطة القذافي قد يوفر أساساً اقتصادياً وإستراتيجياً لحركة انفصالية في شرقيّ ليبيا

القائمة الكاملة للاشخاص ال110 من أقرباء الرئيس المخلوع وزوجته الذين تقرر مصادرة أموالهم وممتلكاتهم


تونس 25 فيفرى 2011 /وات/ أقر مجلس الوزراء في اجتماعه اليوم الجمعة على مشروع مرسوم يقضي بمصادرة أموال وممتلكات منقولة وعقارية على ملك المسيرين السابقين وأقربائهم وشركائهم وتضم القائمة الاولية 110 أشخاص .

وقد تحصلت /وات/ على القائمة الاسمية الكاملة للاشخاص الذين يشملهم قرار المصادرة والتي تضم الاتي ذكرهم من أقرباء الرئيس المخلوع بن علي وزوجته ليلى الطرابلسي وأصهارهما

أولا/ بنات وابن زين العابدين بن علي وأصهاره

1/ حليمة بن علي

2/ مهدى بن قايد

3/ درصاف بن علي زوجة محمد سليم شيبوب

4/ سليم شيبوب

5/ غزوة بن علي زوجة سليم زروق

6/ سليم زروق

7/ نسرين بن علي زوجة محمد فهد صخر الماطرى

8/ محمد فهد صخر الماطرى

9/ سيرين بن علي زوجة محمد مروان مبروك

10 محمد مروان مبروك

11/ محمد ابن زين العابدين بن علي وليلى الطرابلسي

ثانيا/عائلات اخوة وأخوات زين العابدين بن علي

12/ حبيب شهر منصف بن علي

13/ ليلى درويش أرملة منصف بن علي

14/ سفيان بن علي

15/ دريد بن علي

16/ صلاح الدين بن علي

17/ سالمة منصور زوجة صلاح الدين بن علي

18/ قيس بن علي

19/ ادم بن قيس بن علي

20/ سلمى بنت قيس بن علي

21/ نجاة بنت صلاح الدين بن علي

22/ حمدة بن علي

23/ نجم الدين بن علي

24/ مريم بن عاشور زوجة نجم الدين بن علي

25/ شرف الدين بن علي ابن نجم الدين بن علي

26/ شهريار بن علي ابن نجم الدين بن علي

27/ التيجاني بن علي

28/ بولات هازات أرملة تيجاني بن علي

29/ مهدى بن علي

30/ كريم بن علي ابن تيجاني بن علي

31/ الياس بن علي

32/ سليم بن علي

33/ امال سعيد بن علي زوجة سليم بن علي

34/ فوزى بن علي

35/ زهرة بن عمار زوجة فوزى بن علي

36/ دريد بن علي

37/ نجاة بن علي زوجة صادق حبيب مهيرى

38/ صادق حبيب مهيرى للوش

39/ منى بنت صادق حبيب مهيرى

40/ كريمة بن حسين

41/ نعيمة بن علي زوجة حبيب اللطيف

42/ عماد اللطيف

43/ نوفل اللطيف

44/ محمد منتصر اللطيف

45/ حياة بن علي

46/ حامد بوعوينة طليق حياة بن علي

47/ دريد بوعوينة

48/ غزوة بوعوينة

49/ أكرم بوعوينة

50/ فتحي الرفاعي زوج حياة بن علي

51/ كنزة الرفاعي زوجة نجيب اسماعيل

52/ المرحومة حورية بن علي زوجة المرحوم عجمي الدواس

53/ محمد الدواس

ثالثا/ عائلات اخوة وأخوات ليلى بن علي

54/1 بلحسن الطرابلسي

55 زهرة الجيلاني زوجة بلحسن الطرابلسي

56 سيرين بنت بلحسن الطرابلسي

57 صوفية بنت بلحسن الطرابلسي

58 زين بنت بلحسن الطرابلسي

59 أسماء بنت بلحسن الطرابلسي

60 محمد فارس بن بلحسن الطرابلسي

61/2 منصف الطرابلسي

62 يمينة السواعي زوجة منصف الطرابلسي

63 بثينة بنت منصف الطرابلسي

64 معز ابن منصف الطرابلسي

65 طارق ابن منصف الطرابلسي /متوفي/

66 محمد ابن منصف الطرابلسي

67 غاية بنت منصف الطرابلسي

68 ليلى بنت منصف الطرابلسي

69/3 محمد ناصر الطرابلسي

70 نادية مقني زوجة محمد ناصر الطرابلسي

71 عماد الطرابلسي

72 حسام الطرابلسي

73 سيف الطرابلسي

74 يسرى الطرابلسي

75 أمين الطرابلسي

76 رحومة الطرابلسي

77/4 محمد عادل الطرابلسي

78 سعاد بن نجمة زوجة محمد عادل الطرابلسي

79 فاتن الطرابلسي

80 ايناس الطرابلسي

81 محمد الطرابلسي

82/5 المرحومة منيرة الطرابلسي زوجة المرحوم نور الدين ناصف

83 ليليا الطرابلسي زوجة مراد ابن الهادى الطرابلسي

84 أحمد الطرابلسي

85/6 جليلة الطرابلسي

86 محمد محجوب زوج جليلة الطرابلسي

87 ريم محجوب

88 أسماء محجوب

89 أميرة محجوب

90 اسلام محجوب

91/7 محمد مراد الطرابلسي

92 هالة بلحاج زوجة محمد مراد الطرابلسي

93 محمد الطرابلسي

94 علي الطرابلسي

95 سامي الطرابلسي

96 جنات الطرابلسي

97 ياسين الطرابلسي

98/8 سميرة الطرابلسي

99 محمد منتصر المحرزى زوج سميرة الطرابلسي

100 فارس المحرزى

101 نور المحرزى

102/9 نفيسة الطرابلسي

103 حبيب زاكيز زوج نفيسة الطرابلسي

104 رانية زاكيز

105 شمس زاكيز

106 يوسف زاكيز

107/10 المرحوم عبد الكريم الطرابلسي

108/11 المرحوم عبد الرزاق الطرابلسي

109 نبيل بن عبد الرزاق الطرابلسي

110محمد المهدى مليكة

القذافي يتعهد «الانتصار على العدوان» ويهدد بتحويل ليبيا «ناراً حمراء»


طرابلس، بنغازي - رويترز، أ ف ب - تعهد الزعيم الليبي معمر القذافي أمس الانتصار على أعدائه وحض أنصاره في الساحة الخضراء في طرابلس على حماية ليبيا ومصالحها النفطية، مع زيادة حدة الاشتباكات بين القوات الموالية له والمعارضين المطالبين بإنهاء حكمه في أحياء متفرقة من العاصمة، ما أدى إلى سقوط قتلى برصاص الأمن.

وخاطب القذافي مؤيدين مبتهجين من فوق سور حصن قديم في المدينة يطل على الساحة الخضراء مرتدياً معطفاً شتوياً وطاقية غطت أذنيه. وقال: «استعدوا للدفاع عن ليبيا. استعدوا للدفاع عن الكرامة. استعدوا للدفاع عن البترول». وأضاف: «ردوا عليهم. خليهم يخجلوا. نحن نستطيع أن نحطم أي عدوان».


وتابع: «نحن العزة والكرامة والمجد والكفاح. هذا الشعب الذي ركع إيطاليا... عليكم أن تغنوا وترقصوا وتستعدوا. غنوا وارقصوا واستعدوا. هذه الروح المعنوية العالية هي أقوى من أبواق العرب. العرب العملاء الأذلاء الأخساء. سنهزم أي محاولة خارجية كما هزمنا الغزو الإيطالي والغارات الأميركية. ها هو معمر القذافي وسط الجماهير وسط الشعب وسط الشباب. هذا هو الشعب الليبي، أنا في وسط الجماهير وسنقاتل وسنهزمهم إذا أرادوا أن يمسوا أي جزء من تراب ليبيا. أيها الشباب خذوا راحتكم في الشوارع والميادين. ارقصوا غنوا اسهروا عيشوا حياة العز».


وأكد أن الشعب الليبي «يحبه»، مهدداً في الوقت نفسه بتسليح القبائل لمحاربة المتظاهرين الذين يسعون إلى إسقاط نظامه. وقال: «الشعب يحب معمر القذافي ويراه رمز العز والكرامة والتاريخ والتراث. إذا لم يكن الشعب الليبي يحبني فلا أستحق الحياة يوماً واحداً».


وهدد بتسليح القبائل لمحاربة المتظاهرين. وقال: «عند اللزوم سنفتح المخازن لنسلح كل القبائل الليبية وتصبح ليبيا ناراً حمراء». وقال: «سنقاتلهم وسننتصر... سنهزم أي محاولة خارجية كما هزمنا المحاولات السابقة». وطلب من أنصاره «الرد على العملاء وعلى الشاذين وعلى وكالات وإذاعات الكذب».


وجاء خطاب القذافي في وقت ترددت تقارير عن سيطرة المحتجين على أحياء في طرابلس ومحيطها. وقال أحد سكان العاصمة إن بعض مناطق طرابلس «تحت سيطرة المعارضين ومناطق أخرى حول باب العزيزية بالأساس تحت سيطرة مؤيدي القذافي وسيطرة الجيش. نحن نلزم بيوتنا. من الخطر الخروج في طرابلس».


وأشار شاهد إلى أن خمسة أشخاص على الأقل قتلوا عندما فتحت قوات أمن ليبية النار على محتجين مناهضين للحكومة في حي جنزور في غرب طرابلس. وقال إن معارضي القذافي كانوا يرددون هتافات مناهضة للقذافي في حي فشلوم في شرق طرابلس، حيث قتل محتجان آخران برصاص الأمن. وأفاد شهود آخرون من أحياء في الضاحية الشرقية مثل بن عاشور وفشلوم، عن «إطلاق نار غزير على جميع الموجودين في الشارع».


وأصبحت بلدة بريقة الشرقية ومرفأها النفطي تحت سيطرة المحتجين الذين يساعدهم جنود فارون من الجيش على تأمين الميناء. وقال مبروك المغربي، وهو محام من بنغازي مشارك الآن في اللجان المحلية التي تدافع عن بريقة، إن المنطقة تحت سيطرة الأهالي.


ولفت شاهد عاد لتوه من منطقة الجبال الغربية في ليبيا إلى أن ثلاث بلدات في المنطقة التي تقع على بعد نحو 150 كيلومتراً جنوب غربي العاصمة الليبية هي يفرن والزنتان وجادو لم تعد تحت السيطرة المركزية.


وفي السياق نفسه، قال شهود أمس إن قوات الأمن الليبية فشلت في استعادة السيطرة على بلدة الزاوية الساحلية (50 كلم غربي العاصمة). وأصبحت البلدة الاستراتيجية التي يوجد فيها مرفأ نفط على الطريق السريع الرئيس المؤدي إلى طرابلس، مركزاً للمواجهة بين القوات الموالية للقذافي والمدنيين الذين يحمل بعضهم السلاح.


وأكدت عقيلة جماع التي عبرت الحدود التونسية أمس قادمة من البلدة أن «الجثث في كل مكان... إنها حرب بكل معنى الكلمة... نحتاج إلى مساعدة إنسانية عاجلة من كل الدول. يجب ألا يتركونا وحدنا». وقال شهود عيان آخرون وصلوا إلى تونس إن القوات الحكومية قامت بمحاولات عدة لاستعادة السيطرة على البلدة خلال ليال متعاقبة من القتال.


وفي بنغازي، تمكن ائتلاف يدير المدينة التي يسيطر عليها المحتجون من ملء الفراغ السياسي ويقوم بتنظيف المدينة وتوفير الطعام والدفاع عن المباني وطمأنة شركات النفط الأجنبية ويعبر لأبناء طرابلس عن إيمانه بأن الليبيين شعب واحد. وبعد صلاة الجمعة، أعلن نحو ستة آلاف شخص يقطنون بنغازي تضامنهم مع المحتجين في طرابلس ورفضهم تقسيم البلاد، قائلين انهم يريدون الحفاظ على وحدة ليبيا. ورددوا هتافات تدعو بالنصر لإخوتهم في طرابلس.


ويحاول المهنيون في ثاني أقدم مدينة ليبية إعادة حياة المواطنين إلى طبيعتها بعد أن فرت القوات الموالية للقذافي في ما قد يصبح نموذجاً لمدن وبلدات أخرى في ليبيا تواجه الفوضى. وقال جمال بن نور، وهو قاض وعضو في «ائتلاف 17 فبراير» الموقت الذي يقول إنه يدير موقتاً شؤون بنغازي، إن الائتلاف سيبقي على العقود النفطية القانونية التي في مصلحة الشعب الليبي مع شركات أجنبية، «وسيحتفظ بحقه في إعادة التفاوض على العقود إذا لم تكن منصفة».


وجمعت أسلحة استخدمت في الاشتباكات الدامية مع القوات المؤيدة للقذافي والمرتزقة الأفارقة. وأغلق المطار لأن السكان خشوا احتمال نقل مرتزقة آخرين جواً، ويجرى تجهيز الدفاعات تحسباً لوقوع هجوم مضاد ما. وقال عمر محمد عضو الائتلاف إن الجيش يدعم مساعي الإدارة في بنغازي لاستعادة القانون والنظام، وإن لديه أصدقاء في الجيش هم ضباط كبار يعرفون أن مهمتهم هي الدفاع عن الشعب ضد القذافي في هذا الجزء من ليبيا.


وتعهد سيف الإسلام القذافي أمس شن هجوم على شرق البلاد، محذراً من أن الحكومة لن تسمح لبعض «الإرهابيين» بالتحكم في جزء من ليبيا. وقال: «يعيش اكثر من مليوني ليبي في هذه المنطقة فيما لا يزيد عدد الإرهابيين عن 200 أو 300 في أقصى تقدير. لا نستطيع السماح لبعض الإرهابيين بالتحكم في جزء من ليبيا وفي شعبها».


ورداً على سؤال لقناة «سي ان ان» الناطقة بالتركية عن «الخطة ب» للفرار مع عائلته في حال انتصار المعارضين، أجاب سيف الإسلام: «خطتنا أ: العيش في ليبيا والموت فيها، وخطتنا ب: العيش في ليبيا والموت فيها، وخطتنا ج: العيش في ليبيا والموت فيها». وأكد أن الحكومة لن تلجأ قط إلى تدمير الثروة النفطية الليبية.


القذافي يتحدث أمس الى أنصاره في الساحة الخضراء (أ ف ب).jpg
/> وفي مؤشر إلى سعي السلطة لاحتواء موجة الاحتجاجات، اعلن التلفزيون الليبي مساعدة بقيمة 400 دولار للعائلات الليبية وزيادة أجور بعض الموظفين بنسبة 150 في المئة.

وأعلن النائب العام الليبي عبدالرحمن العبار أمس أنه استقال من منصبه وانضم إلى المعارضة. وقال لقناة «العربية»: «أعلن التأكيد على تقديم استقالتي من منصب النائب العام في ليبيا وإنني اعلن انضمامي لإرادة الشعب الليبي في ثورة الشباب في 17 فبراير».


وانضمت قوات الجيش والشرطة في مدينة أجدابيا شرق البلاد أمس إلى المعارضة. وقال النقيب حافظ عبدالرحيم لقناة «الجزيرة» إن «قوة الشرطة تعلن انضمامها إلى الشعب في شكل كامل في ثورة 17 فبراير شباط السلمية». وأضاف أن «القوة تعلن أنها ستضحي بأرواحها من أجل هذه المنطقة وتضع كل إمكاناتها من أجل ليبيا حرة»

Libye : les sanctions tombent

Un projet de résolution du Conseil de sécurité évoque les "crimes contre l'humanité" commis contre de la population libyenne. Barack Obama a décidé de geler les avoirs du leader libyen aux Etats-Unis. Le haut commissaire de l'ONU pour les droits de l'homme demande une intervention internationale.


Archives : Mouammar Kadhafi, novembre 2010
Kadhafi, novembre 2010 © AFP

Le geste est plus que symbolique : Barack Obama a pris vendredi des sanctions contre Mouammar Kadhafi et ses proches en signant un décret présidentiel gelant les avoirs et bloquant les biens aux Etats-Unis du leader libyen et de ses quatre fils. Washington a par ailleurs annoncé la fermeture provisoire de son ambassade à Tripoli, faute de pouvoir assurer la sécurité de ses diplomates. Des signes de plus montrant que l'étau diplomatique se resserre autour de Kadhafi. Le même jour, le Conseil de sécurité de l'ONU s'est réuni et ses membres sont tombés d'accord pour s'efforcer d'adopter une résolution imposant des sanctions contre le régime libyen.

Un projet de résolution du Conseil de sécurité, rédigé par les Occidentaux, l'avertit que "les attaques étendues et systématiques qui ont lieu actuellement en Libye contre la population civile peuvent être assimilées à des crimes contre l'humanité". "La violence doit cesser", a affirmé le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, qui, évaluant à mille le nombre de morts, a appelé le Conseil à prendre des mesures "décisives". "S'il vous plaît, Nations unies, sauvez la Libye", a quant à lui imploré l'ambassadeur de Libye à l'ONU, Mohammed Shalgham, après avoir fait défection. Il est important que "le Conseil de sécurité prenne maintenant une vraie décision pour arrêter l'effusion de sang", a-t-il affirmé.

Les démissions d'ambassadeurs se multiplient

Le régime libyen semble aussi être lâché par ses pairs arabes et les démissions de ses ambassadeurs se multiplient. La délégation libyenne à la Ligue arabe, dont le siège se trouve au Caire a annoncé qu'elle rejoignait le camp des insurgés, et a dénoncé les "crimes abominables" commis contre des civils sans armes. Les ambassadeurs de Libye en France et auprès de l'Unesco, basée à Paris, ont également démissionné.

L'UE est tombée d'accord pour décréter un embargo sur les ventes d'armes et de matériel de répression ainsi que pour geler les avoirs et interdire de visa Kadhafi et ses proches, selon des sources diplomatiques. Les Européens préparent des "plans d'urgence" pour contrôler l'espace aérien libyen mais ils ont "d'abord besoin d'une résolution du Conseil de sécurité" l'y autorisant, selon un diplomate présent à la réunion. L'Otan et l'Union européenne se sont en outre concertées sur ce même thème vendredi en Hongrie. Navi Pillay, haut commissaire des Nations unies pour les droits de l'homme, s'est prononcée en faveur d'une intervention internationale pour faire cesser les massacres. Selon elle, des milliers de personnes risquent encore de mourir ou d'être blessées dans les violences exercées contre les manifestants anti-gouvernementaux. "Monsieur Kadhafi doit partir", a souligné le président français, Nicolas Sarkozy, en visite à Ankara. Seul le président vénézuélien, Hugo Chavez, lui a exprimé son soutien.

Libye. Kadhafi menace d'armer ses partisans


Alors que l'insurrection continue de gagner du terrain en Libye, le colonel Kadhafi est apparu hier en public dans la capitale également en proie à des troubles. Il a exhorté ses partisans à se battre et promis de les armer «s'il le faut». [

Le colonel Kadhafi était toujours pris en étau, hier, entre l'opposition armée qui affirme avoir libéré la région pétrolifère de l'Est, autour de Benghazi, et des combats violents à l'Ouest. Violences qui auraient déjà fait de 300 à plus de mille morts, selon les sources. Les forces loyales au régime ont tiré hier sur des manifestants dans la capitale. Deux personnes auraient été tuées.

«Nous allons nous battre»

C'est dans ce climat extrêmement tendu que le leader libyen a choisi à nouveau d'intervenir sur la Place Verte, appelant ses partisans à se préparer à «défendre la Libye». «Nous allons nous battre et nous les vaincrons» et «s'il le faut, nous ouvrirons tous les dépôts d'armes pour armer tout le peuple», a-t-il lancé à la foule. Les partisans du «Guide» au pouvoir depuis plus de 40 ans sont concentrés à Tripoli, où la milice Khamis disposerait de 9.000 combattants, de chars et d'avions. En dehors de la capitale, l'armée a été affectée par plusieurs mutineries. Musratha, troisième ville du pays, à 150km, à l'est de Tripoli, a été désertée par les loyalistes à Mouammar Kadhafi, mais des combats ont fait de nombreux morts sur une base aérienne proche, selon un habitant.

Démission d'un cousin et conseiller du «Guide»

À l'étranger, l'indignation et l'inquiétude s'amplifient contre le régime libyen lâché par ses pairs arabes et plusieurs proches et diplomates dont les ambassadeurs libyens à Paris, auprès de l'Onu à Genève et à l'Unesco, ainsi que Kadhaf al-Dam, proche conseiller et cousin du «Guide». Seul le président vénézuélien Hugo Chavez a exprimé son soutien au colonel Kadhafi. Le département au Trésor américain a appelé les institutions financières des États-Unis à signaler tous mouvements de fonds suspects de dirigeants libyens.

L'importation de vivres menacée

L'Otan et l'Union européenne se sont concertées d'urgence, hier. L'UE a trouvé un accord pour décréter un embargo sur les ventes d'armes et de matériel de répression, ainsi que des gels d'avoirs et des interdictions de visas à l'encontre de Mouammar Kadhafi et de ses proches. Par ailleurs, le Programme alimentaire mondial de l'Onu a averti que la chaîne d'approvisionnement en nourriture en Libye qui «importe pratiquement toutes ses vivres, était en danger de s'effondrer»

vendredi 25 février 2011

Exclusif. Montebourg : «La diplomatie française est un bateau en perdition»


Propos recueillis par Rosalie Lucas


Arnaud Montebourg est candidat à la primaire socialiste. Le député de Saône-et-Loire a plusieurs fois réclamé la démission de Michèle Alliot-Marie.

Michèle Alliot-Marie semble sur la sellette. Son départ vous satisferait-il ?

Arnaud Montebourg. La France a besoin d’une expression diplomatique au delà de tout soupçon, capable de parler aux peuples arabes et d’entrer en relation de confiance avec les Gouvernements issus des révolutions arabes qui ne s’arrêteront plus.
L’aveuglement de sa diplomatie place la France dans le camp des dictateurs déchus, à rebours des valeurs qui appartiennent à notre message. Mais le problème finalement ce n’est pas Michèle Alliot-Marie, ce sont les choix de longue date du Président de la République lui même qui ont conduit la France dans ces lourds errements.

Qu’est ce qui vous gêne dans la diplomatie de l’Elysée?

La France dirigée par Nicolas Sarkozy a mis ses pas dans ceux des néo-conservateurs américains qui adhèrent au dogme du choc des civilisations prétendant nos valeurs et celles de l’islam irréconciliables. C’est cette diplomatie pro-Bush qui nous a conduit à intensifier une guerre inutile et meurtrière pour nos soldats en Afghanistan, sur le mode de l’occupation dangereuse de l’Irak, et à réintégrer sans condition l’Otan en devenant les supplétifs d’intérêts qui ne sont pas les nôtres. Lorsque les printemps démocratiques ont surgi dans le monde arabe, notre diplomatie a préféré maintenir son soutien aux dictatures, considérant que toute révolution ne pouvait déboucher que sur l’islamisme. Au contraire, ces révolutions pacifiques nous apprennent que la jeunesse des pays arabes ne veut pas la dictature du fascisme islamiste, pas plus que la dictature des pouvoirs abusifs qu’elle vient d’abattre. Ces révolutions sont ainsi la plus belle défaite que le monde arabe a lui-même infligée à Al Qaida et Ben Laden, qui voulait entraîner la jeunesse arabe dans le terrorisme et le salafisme. Elle a répondu avec la non violence, en utilisant Facebook Twitter et Wikileaks, démontrant que nous avons les valeurs de liberté et l’émancipation en partage. La France doit donc bâtir la réconciliation des mondes arabes et occidentaux comme Barack Obama l’avait dessinée dans son discours du Caire, ce qui lui a donné une avance décisive sur les événements actuels.

Pourtant Nicolas Sarkozy a aujourd’hui demandé à Kadhafi de partir. C’est trop tard selon vous ?

Il demande cela aujourd’hui dans la tragédie des tueries, après l’avoir reçu en grande pompe à Paris en 2007, alors que l’intéresse avait déjà du sang sur les mains ... La diplomatie française ressemble à un bateau en perdition. Elle change sans cesse de direction et n’est inspirée par aucune vision sur les choix que de la France doit faire dans le monde. Il n’y a aucune solidité dans les alliances qu’elle peut nouer, aucune continuité. Vladimir Poutine est un jour indésirable et le lendemain il est reçu. Un jour, on attaque Angela Merkel et le lendemain, on se réconcilie. On a en vérité un lourd problème de direction du pays. Dans leur tribune publiée dans «Le Monde», les ambassadeurs ont dénoncé «l’impulsivité, l’amateurisme et le manque de cohérence» de la diplomatie française. En clair, la France semble dirigée par quelqu’un qui n’est pas au niveau. Je ne peux que partager avec tristesse ce constat qui rejoint une sensation de plus en plus répandue d’une médiocrité générale de nos dirigeants. Un grand pays comme notre France ne mérite pas cela.

Le Parisien

Les vendredis de la Liberté


Les vendredis de la Liberté
Tariq Ramadan

Vendredi 25 février 2011

Aujourd’hui avec plus de force encore, il faut saluer le soulèvement historique du peuple tunisien. Des millions de femmes et d’hommes ont dépassé la peur et bravé la terreur. Le peuple égyptien a suivi cet exemple et a fait plier le despote. Les régimes restent en place mais un mouvement irréversible et incontrôlable s’est mis en branle. L’Afrique du Nord et le Moyen-Orient ne seront plus jamais tout à fait les mêmes et quelles que soient les potentialités et les velléités de contrôle politique, géostratégique et économique des militaires et des puissances occidentales, il faudra compter avec cette nouvelle donne. Les mouvements de masse, non violents, déterminés et courageux, ont montré que tout est possible et que l’Histoire est en marche pour le monde arabo-musulman : il faudra tenir compte désormais de cette espérance de liberté et de la force de ces libérations et ce même si elles pouvaient être circonstanciellement récupérées ou avortées.

Le peuple de Libye est descendu dans la rue et, ville après ville, il libère son pays de la main mise de l’excentrique dictateur de Tripoli. La folie, intelligente et imprévisible, de ce dernier n’a pas dit son dernier mot mais il est désormais assez évident qu’il va tomber et que la Libye va être libérée des horreurs de son règne. Il aura volé, torturé, sommairement éliminé et tellement menti : il aura su se jouer des pouvoirs occidentaux, les provoquer, les humilier et rester en place pendant plus de quarante ans. C’est son peuple aujourd’hui qui, avec courage, a décidé de l’affronter en nombre et à main nue : il importe de les saluer, de les encourager, de les accompagner et de les soutenir. On ne pourra certes pas faire grand’ chose de l’extérieur, mais le mouvement s’élargit et il est nécessaire que nous poussions nos autorités à prendre des positions claires et courageuses. Enfin ! Car enfin comme est triste la révélation confirmée de tant de silence, de tant d’hypocrisies, de tant de mensonges : l’Orient est le miroir révélateur et déformant de tant de politiques coupables des États-Unis, du Canada, de l’Europe et de l’Australie. Les peuples aujourd’hui ne scandent et ne reprochent rien à l’Occident : le minimum serait que ce dernier se réveille enfin à l’image de ce réveil du monde arabe. Le courage et l’autocritique valent mieux que les silences lâches des coupables. Il est temps.

Au Yémen, à Bahreïn, en Irak, au Maroc, en Algérie, en Iran, en Jordanie, les peuples expriment leur désir de liberté et de dignité. En ces rassemblements de vendredi, la puissance populaire est phénoménale et le symbole est fort, irrésistible. Des musulmanes et des musulmans réunis en ces jours de prière, font entendre la voix de l’aspiration humaine et universelle à la liberté, à la justice, à la dignité et aux pouvoirs indéfectibles des peuples souverains. A toutes celles et à tous ceux qui ont décrit et peint les musulmans comme impénétrables aux idées de liberté et de démocratie, et forcément enclin à la violence, – à cause de l’essence même de l’islam - ; la réponse est cinglante et imparable : des dizaines de millions de musulmans, en ces vendredis, ont choisi la voie de la résistance, du sacrifice et de la libération dans la non violence, le respect de la vie, et sans jamais critiquer l’Occident, ses valeurs ou ses trahisons. Ils l’ont fait avec des chrétiens, des coptes, des athées, des communistes et des concitoyens de toutes croyances, obédiences et idéologies. Quelle plus belle réponse aux analyses simplistes, réductrices voire racistes que propagent les milieux populistes en Occident ? Les vendredis de la liberté, avec ces foules qui se réunissent pour la prière comme pour la résistance et la liberté, c’est le mariage, en direct, de l’islam - des musulmans - et de la liberté, de la justice et des principes démocratiques. Que le premier dirigeant européen à avoir salué les peuples résistants, et demandé aux dictateurs de partir, soit le premier ministre turc devrait être un autre indicateur, assez caustique, pour les analyses tendancieuses rabâchées sur le « monde musulman » depuis tant d’années dans les couloirs de la diplomatie et des l’intelligentsia occidentales.

Il faut espérer que le mouvement ne s’arrêtera point là. Que les peuples poursuivront leur marche en avant et qu’ils parviendront à se libérer complètement du joug des tyrans pour accomplir une totale révolution démocratique. Rien n’est gagné ni en Tunisie, ni en Égypte, ni en Libye, ni ailleurs, mais le mouvement peut être plus fort que ceux qui essaient de le contrôler. Cette force est sa force. Il importe que les mouvements d’opposition plurielles saisissent cette occasion historique de dialoguer entre eux et établissent des fronts ouverts représentant la société civile afin que les commandements armés ne détournent pas les révolutions à leur avantage ou à l’avantage de puissances étrangères politiques ou/et économiques. Il faut espérer que les gouvernements entendent, se réforment entièrement ou s’en aillent définitivement, pour laisser place à des systèmes de gouvernement respectueux de la volonté des peuples qui appliquent sans compromission les cinq principes inaliénables : état de droit, citoyenneté égalitaire, suffrage universel, mandat électif limité et séparation des pouvoirs. C’est impératif, c’est le minimum requis et ce sans corruption, sans clientélisme et dans l’indépendance. Il faut espérer que le mouvement se répande dans toute l’Afrique du Nord et au Moyen-Orient… jusqu’en Israël d’ailleurs afin que le premier ministre Benjamin Netanyahu et son ministre des affaires étrangères raciste, Avigdor Lieberman, soient aussi renversés et que cesse cette interminable politique de colonisation indigne et de non respect caractérisé de la dignité des Palestiniens comme des Arabes israéliens.

En ces vendredis de la liberté, tout est possible. Avec espoir, et sans naïveté, il faut saluer la marche des peuples et rappeler aux gouvernants – quels qu’ils soient, tyrans ou amis indignes des tyrans – que rien n’est jamais acquis et que les despotes et les traitres ne sont jamais définitivement à l’abri ne de leur peuple ni du jugement de l’Histoire.

Les Tunisiens "fiers" de leur rôle de détonateur dans les soulèvements du monde arabe



TUNIS (AP) — Un peu plus d'un mois après leur "révolution" qui a fait tomber, contre toute attente, le régime "despote" de l'ancien président Zine El Abidine Ben Ali après un règne "dictatorial" de 23 ans, les Tunisiens sont unanimes à se déclarer "fiers" d'avoir enclenché une vague de liberté dans le monde arabe.

"Je ressens un sentiment de grande fierté d'appartenir à ce pays et à ce peuple qui, sans encadrement, a réussi une révolution historique qui est donnée en exemple et suscite de l'espoir chez les peuples opprimés", a déclaré à l'Associated Press l'éditorialiste du journal "Le Quotidien".

Chokri Baccouche relève que "le vent de liberté parti de Tunis souffle aujourd'hui sur l'ensemble du monde arabo-musulman a bousculé les totalitarismes et suscite des craintes chez les dirigeants arabes qui se sont jusque là obstinés à refuser les ouvertures démocratiques". "Cela ne peut que nous réjouir, nous intellectuels", lâche-t-il.

Pour ce journaliste, connu pour son esprit critique et indépendant, "ce qui s'est passé en Tunisie est un microcosme sur les aspirations des masses populaires à une répartition plus équitable des richesses et à la lutte contre la corruption sous toutes ses formes, bref à la dignité".

Il juge que "l'Occident qui a cherché depuis des décennies à combler le déficit démocratique dans le monde arabe s'y est mal pris, car la démocratie qui a éclot aujourd'hui dans la région n'a besoin que de germer, loin de la violence et des guerres".

"Je reste confiant en l'avenir car aucune force ne peut vaincre la volonté des peuples", ajoute-t-il. Il estime cependant qu'"un retour en arrière peut survenir si les pays riches et le monde libre n'apportent pas l'aide qu'il faut".

"Les pays occidentaux doivent être conscients de cette chance historique", lance-t-il.

Moins intellectuel, Mohamed Talbi, un employé de 50 ans, se voit, lui, "comme un leader qui conduit une révolution pour la démocratie dans le monde arabe". Conscient "des difficultés que ne manqueront pas d'engendrer les séquelles de l'ancien régime", il se déclare persuadé que "la révolution tunisienne va réussir parce qu'elle émane du peuple et surtout de la jeunesse, les générations de l'Internet et de Facebook".

"Je suis plein d'espoir en l'avenir, un avenir qui était flou jusqu'ici", avance de son côté Chawki Hani. Ce jeune ingénieur principal en génie chimique de 42 ans, se dit "fier de cette révolution intelligente, d'un genre nouveau".

Il l'attribue au "génie des Tunisiens qui ont mis à profit les nouvelles technologies pour la propager à travers le pays d'abord et à l'extérieur ensuite et briser le mur de la peur qui paralysait les populations arabes".

"J'en suis plus que fier parce que c'est la première fois que les peuples arabes se révoltent contre le despotisme de leurs dirigeants et prennent en main leur destin", se félicite-t-il.

Il affiche néanmoins "un optimisme prudent" en déplorant "la lenteur des changements qui ne se font pas à la même vitesse que la révolution".

"Les remous qui ont suivi les mouvements de contestation sont normaux, cela prendra un peu de temps, mais il ne faudrait pas que cela dure longtemps", analyse-t-il.

"Au moment où le monde entier nous observe très souvent admiratif, d'autres fois attentiste, voire craintif, ne perdons pas de vue l'essentiel", suggère quant à lui, l'éditorialiste du journal gouvernemental "La Presse de Tunisie".

Admettant que la révolution, "spontanée" et "réussie jusque-là", "n'est pas à l'abri des dérapages et des malveillantes instrumentalisations", il estime que "l'essentiel est de rester vigilants pour que le message laissé par Bouazizi demeure le catalyseur du devenir de tout un pays".

Le vendeur ambulant, Mohamed Bouazizi s'était immolé par le feu à Sidi Bouzid, une région déshéritée du centre-ouest tunisien. Il est mort "pour l'emploi et la dignité, valeurs fondatrices de la révolution tunisienne" qui a ensuite fait tâche d'huile dans le monde arabe, rappelle l'éditorialiste. AP

Tunisie : pourquoi je manifeste encore après la révolution


Ce vendredi, des rassemblements monstres réclamant la démission du gouvernement ont eu lieu dans toute la Tunisie. Dans la capitale, la police parle de 100 000 manifestants. Olfa Riahi, journaliste, a elle aussi défilé. Elle nous raconte pourquoi elle n'a pas l'intention de s'arrêter.

C'était le 14 janvier 2011. Nous étions 40 000 devant le ministère de l'Intérieur, 40 000 à revendiquer l'abolition du système Ben Ali.

25 février 2011. Ben Ali est bel et bien parti, mais son système résiste encore. C'est donc dans ce contexte-là que notre crise de confiance face au gouvernement de Ghannouchi atteint son apogée. Et la question que se posent certainement les lecteurs de cet article est : qui sommes-nous ?

Nous sommes des centaines de milliers de citoyens tunisiens contre ce gouvernement de transition. Nous sommes revenus à la place de la kasbah depuis dimanche dernier et depuis, nous ne l'avons pas quittée. Nous sommes, en ce vendredi, des centaines de milliers à manifester dans la capitale tunisienne mais aussi à Sfax, à Sousse, à Monastir…

Nous sommes en ce « vendredi de la colère » des centaines de milliers de citoyens tunisiens à manifester dans les rues du pays contre le gouvernement de Ghannouchi et tant que nous n'aurons pas gain de cause, nous resterons dans les rues. (Voir la vidéo)

Un premier gouvernement de transition a été mis en place, avec pour Premier ministre monsieur Mohamed Ghannouchi. La nouvelle nous avait laissés perplexes dès le premier jour, perplexes malgré l'honnêteté apparente du Premier ministre, perplexes parce que même en supposant qu'il est honnête, la symbolique était sans appel ! Nous ne voulions pas du Premier ministre de l'ancien dictateur.

Un mouvement de contestation permanent

Un mouvement de contestation avait donc commencé à peine une semaine après le 14 janvier. Une caravane baptisée « Caravane de la liberté » avait quitté le gouvernorat de Sidi Bouzid le 22 janvier, annonçant le premier sit-in de la kasbah.

Pendant cinq jours, des manifestants venus de toute la Tunisie appelaient à la démission du Premier ministre et de son gouvernement.

Le 27 janvier, le Premier ministre a répondu au sit-in en nommant un nouveau gouvernement de transition constitué de plusieurs technocrates, certes « propres » mais sans aucune expérience de la politique et débarqués de pays européens où ils vivaient depuis des décennies et donc déconnectés de la réalité du pays.

Le lendemain, les manifestants restés sur place ont été dispersés à coups de gaz lacrymogènes, de matraques et de pierres. Le gouvernement avait annoncé ne pas avoir donné l'ordre d'évacuer la place de la kasbah et avait promis d'enquêter sur ce qui s'est passé.

Depuis, et même si le mouvement de contestation n'a jamais vraiment cessé, bon nombre de citoyens ont décidé de donner une chance à ce gouvernement de transition et à ces technocrates « propres », des citoyens surtout inquiets par rapport au devenir de la Tunisie sur un plan économique et sécuritaire. Des citoyens qui sont tout de même restés très vigilants.

Un gouvernement « incompétent »

Trois semaines après, le mouvement de contestation reprend de l'ampleur car le gouvernement ne cesse de prouver son incompétence et son inefficacité.

Le silence médiatique des chaînes de télévision et des radios nationales interpelle.

Les prises de décision du gouvernement de transition par rapport aux revendications sociales et salariales interpellent aussi car un gouvernement de transition n'est pas habilité à prendre de telles décisions.

L'absence de carnet de route des commissions d'enquête et de réformes politiques.

La non-dissolution du Parlement et de la Chambre des conseillers.

La crise sécuritaire du pays.

La non-transparence vis-à-vis des nouveaux partis.

La nomination de nouveaux gouverneurs et haut responsables d'institutions publiques ayant des liens directs avec l'ancien régime.

L'absence de réaction diplomatique face aux attaques directes du leader libyen Kadhafi lors de son premier discours.

L'absence de réaction diplomatique face au non-respect des journalistes tunisiens par l'ambassadeur français Boris Boillon.

Les visites des Américains dont Feltman, et les sénateurs John McCain et Joseph Lieberman.

L'inefficacité du gouvernement de transition en matière de rapatriement des ressortissants tunisiens bloqués en Libye.

Et la liste est encore longue…