jeudi 25 août 2011

الليبيون أصيبوا بالدهشة لما رأوه في الداخل صور من داخل "القصر الفرعوني" لعائشة القذافي: مقاعد ذهبية ومسبح كليوباترا

حورية بحر رأسها هو رأس عائشة القذافي

لندن - كمال قبيسي حين توقف قطار تحرير العالم العربي من الدكتاتوريات في محطة طرابلس الغرب يوم الأحد الماضي، ونزل ركابه الثوار للسيطرة على العاصمة، تعرفوا في اليوم التالي إلى ما كان محجوبا عنهم وراء ستار حديدي من التعتيم القذافي طوال 42 سنة، ومنه "منزل" الابنة الوحيدة للعقيد الهارب من عدالة شعبه هذه الأيام.


ليبي يقف مدهوشا في قصر عائشة
وجد الليبيون أن "منزل" عائشة القذافي هو كلوحة "امرأة بوجهين" الشهيرة لبيكاسو، فهو يبدو بسيطا من الخارج في حي بن عاشور بوسط طرابلس، كما ظهر من فيديو اطلعت عليه "العربية.نت" وفيه ليبيون يتراكضون متلهفين وفرحين لدخوله ويهتفون ويطلقون رصاص الابتهاج، لكننا نراهم مندهشين وهم عند مدخله وقد حمل بعضهم بعض الأغراض الخفيفة للذكرى.


أما من الداخل، فالبيت قصر فرعوني وأكثر، لذلك فلقب "كلاوديا شيفر ليبيا" الذي كانوا يطلقونه على الفتاة التي سماها العقيد على اسم والدته لشبهها بعض الشيء بعارضة الأزياء الألمانية، هو قليل عليها، ولا يناسبها إلا لقب "كليوباترا ليبيا" على الأقل، وتؤكد ذلك صورتان اطلعت عليهما "العربية.نت" من مجموعة التقطها مصور بريطاني اسمه جاك هيل، من دون أن يقصد القصر بحد ذاته، بل كانت صور من جولة قام بها هنا وهناك في العاصمة الليبية.

أين اختفت الابنة المدللة بكنوزها ؟

المسبح كأنه من زمن الفراعنة القدماء
والأهم هي صورة كنبة تصدرت الصالون الداخلي بالقصر، ونراها مطلية بالذهب، وبدت كمسند للجلوس على ظهر حورية وجهها هو وجه عائشة القذافي نفسها، ولا نعرف من نحت لها التمثال، لكن يبدو أنه فنان إيطالي، لأن "كليوباترا ليبيا" كانت تعشق روما، والعيش لم يكن يهنأ لها إن لم تزرها 3 أو 4 مرات بالعام، وفق ما يكتبون، حيث كانت تتبضع وتشتري أفخر ما تشتهيه.


وفي الصورة الثانية نرى مسبحا داخل القصر يبدو أنه مطل على حديقة ربما كان فيها مسبح آخر أيضا. وتحف بالمسبح الرخامي ستائر بنية اللون تناسب لون سطحه الخشبي. وفيه نرى ألعابا للأطفال متروكة وهي طافية على الماء، كما وكأنه مسبح خاص للصغار، لأن عائشة القذافي البالغ عمرها 35 سنة متزوجة وأم لأبناء لا يعرف الليبيون عددهم، وهم من زوجها الذي اختاره لها والدها حين أتمت العشرين، وهو أحمد القذافي القحصي.




حورية بحر رأسها هو رأس عائشة القذافي

عائشة القذافي
وكان القحصي ضابطا في فرقة بالجيش خاصة، ولا ندري الى ماذا تمت ترقيته بعد زواجه من عائشة التي تحمل رتبة فريق بالجيش أيضا، وعائلته هي من فرع عائلة العقيد نفسه في قبيلة القذاذفة، أي القحوص.


وقلة من المقربين تعرف الى أين فرت عائشة القذافي مع زوجها وأولادها الأحد الماضي، والذين دخلوا قصرها لم يجدوا ما يحملونه معهم سوى أغراض صغيرة للذكرى، كأحدهم رأيناه في الفيديو وهو يتأبط جهاز راديو.. الى أين فرت "كليوباترا ليبيا" وكم حملت معها من كنز خف وزنه وغلا ثمنه؟.

mardi 23 août 2011

Toi qui...

Toi qui...

Toi qui ne me vois pas,
je suis là. Toi qui a du mépris pour moi,
je suis semblable à toi.
Toi qui me considère inférieur,
connais-tu mon coeur ?
Toi qui pense que l'apparence extérieure est le reflet de l'âme,
tu te trompes car souvent l'infâme agit en faussaire, avec grande douceur.
Toi qui me crois stupide, inhabile parce que je parle peu, par pudeur
sache qu'il vaut mieux rester muet et paraître imbécile
que de parler et de prouver que l'on est imbécile et bêcheur !

lundi 22 août 2011

NATO leader says Gadhafi regime ‘clearly crumbling’

BRUSSELS — NATO says Moammar Gadhafi’s regime is “clearly crumbling” and the time to create a new democratic Libya has arrived.
NATO Secretary-General Anders Fogh Rasmussen said in a statement early Monday that the sooner Gadhafi “realizes that he cannot win the battle against his own people, the better.”
“The Libyan people have suffered tremendously under Gadhafi’s rule for more than four decades. Now they have a chance for a new beginning,” Fogh Rasmusen said in a statement.
NATO will continue to monitor Gadhafi’s military units and will bomb them if they make “any threatening moves towards the Libyan people.”
NATO warplanes have flown nearly 20,000 sorties in the past five months, including about 7,500 strike attacks against Gadhafi’s forces.
Copyright 2011 The Associated Press. All rights reserved. This material may not be published, broadcast, rewritten or redistributed.

A Tripoli, le compte à rebours a commencé

Le régime libyen est plus que jamais menacé et sa chute semble imminente en ce début de semaine. En témoignent la journée et la soirée de dimanche, décisives depuis le début de la contestation il y a six mois.
"Kadhafi prêt à négocier"... Le porte-parole du gouvernement libyen a assuré dimanche soir que Mouammar Kadhafi était prêt à négocier en personne avec les rebelles et a invité l'Otan à convaincre ces derniers de stopper leur offensive contre Tripoli. "Suspendons toute opération militaire, asseyons-nous et négocions. Nous avons besoin de notre leader Mouammar Kadhafi pour nous guider", a déclaré Moussa Ibrahim sur Al-Jazeera avant de poursuivre : "le régime est toujours fort et que des milliers de volontaires et de soldats sont prêts à se battre".
Le chef de file des rebelles s'est dit prêt quant à lui à déposer les armes et à entamer des négociations... à la condition que le colonnel quitte le pouvoir. Ce qui ne semblait pas être son intention dimanche soir.
Kadhafi appelle les Tripolitains à "nettoyer" la capitale. Peu après l'appel à négocier du porte-parole du gouvernement, un message de Mouammar Kadhafi a été diffusé sur la chaîne de télévision national exhortant les Tripolitains à "nettoyer" la capitale de la présence des rebelles. Aucune indication concernant la date de l'enregistrement n'a été donnée. Al-Arabiya diffusait au même moment des images de Tripolitains clamant leur joie et déchirant des portraits du leader libyen.
Plus tôt dans la journée, et pour deuxième fois en 24h, le dictateur libyen avait redit sa volonté de résister "jusqu'au bout". "Nous ne nous laisserons pas faire", a-t-il assuré, promettant de "sortir victorieux de cette bataille." "Je donne l'ordre d'ouvrir les stocks d'armes. J'appelle tous les libyens à se joindre à la lutte. Que ceux qui ont peur donnent leurs armes à leurs mères et à leurs soeurs. Sortez! Je serai avec vous jusqu'à la fin. Je suis à Tripoli. Nous vaicrons!"
Le régime s'effrite, les dignitaires s'enfuient. Le chef de file du Conseil national de transition, l'organe des rebelles, a annoncé dimanche soir sur la chaîne Al-Jazeera la capture de l'un des fils de Kadhafi, Saïf al-Islam. Le fils aîné, Mohammed, serait lui aussi aux mains des rebelles. Peu de temps auparavant, la chaîne arabophone et sa consoeur Al-Arabiya annonçaient que les forces de sécurité du colonel Kadhafi s'étaient rendues aux rebelles. Le régime a par ailleurs dû compter avec des défections au plus haut niveau pendant le week-end.
 
Les rebelles libyens après la prise d'une caserne près de Tripoli le 21 août 2011
La prise de la capitale. Dimanche soir, donc, les insurgés libyens venus de l'Ouest sont entrés dans Tripoli, bastion des forces pro-Kadhafi. Ils y ont été accueillis par une foule en liesse mais ont essuyé les tirs des soldats restés fidèles à Kadhafi. Auparavant, les rebelles avaient réussi à prendre le contrôle d'une caserne située aux portes de la capitale, où ils se sont emparés d'armes et de munitions. Cette caserne était l'obstacle le plus important sur la route de Tripoli.
Les insurgés ont par ailleurs libéré plusieurs dizaines de détenus de la  prison de Maya, située non loin de la caserne. "Nous nous attendons à la victoire"dans la nuit de dimanche à lundi, a affirmé pour sa part le représentant du CNT aux Emirats arabes unis Aref Ali Nayad.
Un assaut bien préparé. Préparé depuis des mois, le soulèvement de la capitale a été coordonné par des cellules de l'opposition sur place. De source diplomatique française, on confirme que les cellules rebelles de Tripoli n'ont fait que suivre les plans établis il y a des mois et répondu au signal.  Le feu vert est venu au moment de l'"iftar", le repas que prennent les musulmans au coucher du soleil pendant le ramadan. C'est à ce moment que les imams ont utilisé les haut-parleurs des minarets pour appeler les adversaires de Kadhafi à descendre dans les rues, selon des habitants.

La communauté internationale annonce la fin de Kadhafi. Dimanche soir, l'Otan a déclaré que le régime libyen était en train de "'s'effondrer" et que "le régime en est clairement à son stade ultime". Pour la Maison-Blanche, les jours de Kadhafi comme dirigeant sont "comptés". Le président français Nicolas Sarkozy l'a "exhorté" de son côté "à renoncer sans délai à ce qui lui reste de pouvoir" alors "que l'issue ne fait désormais plus de doute". La "tragédie" du conflit "touche à sa fin", a encore commenté le chef de la diplomatie italienne Franco Frattini, tandis que le secrétaire d'Etat britannique aux Affaires étrangères Alistair Burt affirmait  que la situation était "à un point crucial".
Par Vi. B. et DjS le 21 août 2011 à 22:45

jeudi 11 août 2011

A quoi ressemblerait la Constituante si les élections ont lieu aujourd'hui

SIGMA a interrogé du 3 au 7 août 2011 par téléphone un échantillon de 1 450 tunisiens résidant en Tunisie de 18 ans et plus, sélectionnés de manière à être représentatifs en termes de tranches d’âge, de genre, de catégories socioprofessionnelles, et de lieux d’habitation qui correspondent aux 27 circonscriptions électorales prévues par le mode de scrutin, sur leurs intentions de vote pour l’échéance du 23 octobre 2011.
Les réponses ont été comme suit (pour les principaux partis) : Ennahdha 21,1% (contre 20,5% début juillet 2011) ; PDP, 10.4% (13,2%) ; Ettakatol 8,8% (2.4%) ; CPR 2.,0% (3,6%) ; l’Initiative 2,0% (0,6%) ; Al Watan 1,9% (2,8%) ; Ettajdid 1,3% (2,4%) ; Afek Tounes 1,2% (1,0%) ; PCOT 1,0% (2,4%). Il est à noter que 42,9% des personnes interrogées déclarent qu’ils n’ont pas encore choisi un parti pour qui voter.
De même, 3,7% des interviewés ont déclaré s’abstenir pour les prochaines échéances électorales, ce qui prouve que le travail des partis commence à donner ses fruits car cet indicateur était de l’ordre de 12,6% dans le précédent baromètre politique SIGMA. Ce qui donne en matière de nombre de sièges la configuration, à date, suivante : Ennahdha 73 sièges (36,7%) ; Ettakatol 40 (20,1%) ; PDP 37 (18,6%) ; Initiative 11 (5,5%) ; Al Watan 10 (5,0%) ; Ettajdid 9 (4,5%) ; CPR 7 (3,5%) ; Afek Tounes 5 (2,5%) ; PCOT 4 (2,0%) ; PSG 2 (1%) ; PTT 1 (0,.5%). Il ressort des principaux enseignements de ce sondage sur les intentions de vote des Tunisiens que trois quarts de l’assemblée constituante serait détenue par trois partis. Par ailleurs, une première en termes de mesure, SIGMA a interrogé lors de ce sondage les Tunisiens : « Quel est le parti pour lequel vous êtes sûrs de ne pas voter ? ». Les réponses ont été Ennahdha avec 17,7% suivi du PCOT avec 13,7%, le PDP avec 2,3%, Al Watan avec 1,8% et l’Initiative avec 1,7%.

Un exercice de politique fiction donnerait plusieurs types de scénarios possibles. On peut envisager un scénario classique où un bloc ‘Démocrates’ (Ettakatol, PDP, Ettajdid, AFEK, PSG, CPR et PTT) obtiendrait 50,7%, un bloc ‘Islamiste’ avec 36,7%, un bloc ‘New destouriens’ (Initiative + Al Watan) avec 10,5% et enfin un bloc d’extrême gauche et de nationalistes arabes avec 2,0%.
L’autre scénario qualifié plutôt de tactique consisterait en un bloc de ‘Démocrates’ (Ettakatol, PDP, Ettajdid, AFEK, PSG et PTT) avec 47,2%, un bloc qu’on appellerait ‘Protection de la révolution’ (Ennahdha, CPR, PCOT) avec 42,2% et un bloc ‘Historique de New destouriens’ formé par l’Initiative et Al Watan avec 10,5%.
Un troisième scénario qui constituerait une réelle surprise verrait une majorité présidentielle Ennahdha + Ettakatol avec 56,8% ou encore Ennahdha + PDP avec 55.3%. Enfin, un scénario consensuel dit d’Unité Nationale ou Union sacrée verrait toutes forces démocrates, modernistes et conservatrices diriger le pays ensemble avec un bloc formé de Ennahdha + Ettakatol+PDP totalisant 75,4% des sièges de l’assemblée avec les données à 10 semaines du scrutin.
businessnews

'Forgive me, Tunisia' begs feared ex-security chief

TUNIS (Reuters) - The feared security chief of ousted President Zine al-Abdine Ben Ali begged Tunisians for forgiveness during a court appearance on Wednesday.
Ali al-Seriati was considered close to the Tunisian leader and many accuse him of orchestrating violence after Ben Ali fled the country on January 14 following popular protests.
He was arrested shortly after Ben Ali's departure and appeared in court on Wednesday charged with providing the former leader's relatives with forged passports to help them escape. He is facing separate charges of trying to sow chaos and internal strife in the wake of Ben Ali's overthrow.
Seriati surprised lawyers in the court by shouting out at the close of the hearing: "I ask the Tunisian people to forgive me. I am Tunisian and I love Tunisia."
Ben Ali's overthrow after weeks of protests inspired the wave of "Arab Spring" uprisings that spread across the Middle East and North Africa this year.
Ben Ali has been tried in absentia. Neither officials on trial in Tunisia, nor those facing charges in nearby Egypt, had apologised for their actions during the revolutions or their years in power.
Egypt's Hosni Mubarak, accused of involvement in killing protesters, went on trial earlier this month, appearing in a hospital bed behind a courtroom cage.
Tunisians want to see Ben Ali behind bars for transgressions during his 23-year rule and the revolution.
The court postponed until Friday the rulings against Seriati and 23 relatives of Ben Ali and his wife Leila Trabelsi, who are accused of trying to flee the country with large quantities of foreign money and jewellery.

mercredi 10 août 2011

le goût immodéré du clan Ben Ali -Trabelsi pour les belles voitures

 
Par RFI
Alors que le procès de plusieurs membres du clan Ben Ali reprend ce mercredi 10 août 2011 à Tunis, la presse tunisienne annonce que 234 voitures de luxe appartenant aux proches du président tunisien déchu Ben Ali ont été saisies par une Commission d'expropriation, chapeautée par le ministre des Finances.
C'est une information du journal Tunis Hebdo qui confirme le goût du clan Ben Ali-Trabelsi pour les voitures de grand luxe. Après la révolution, de nombreux véhicules avaient été détruits dans leur garage et non pas volés pour montrer tout le dédain des Tunisiens envers l'ex-clan au pouvoir. Mais 234 véhicules ont tout de même été saisis par les autorités de transitions.
Des modèles cousus main
Certains modèles avaient été construits sur mesure. Une voiture allemande, offerte en cadeau d'anniversaire à Leila Trabelsi par son ex-président d'époux, avait ainsi était carrossée tout spécialement pour l'ancienne Première dame tunisienne. Un caprice qui aurait coûté près d'1,3 millions de dinars soit environ 700.000 euros selon le journal tunisien. Mais l'ex-première dame n'était pas la seule à collectionner les grosses cylindrées : la fille cadette du couple, encore étudiante possédait à elle seule dix voitures de luxe.
Entre eux, les membres de la famille semblaient rivaliser en «bling-bling» tapageur. Certains faisaient inscrire leurs prénoms sur les plaques minéralogiques sans numéros de leurs bolides aux vitres teintées, les seuls qui avaient droit à ce privilège, interdit pour les Tunisiens ordinaires.
Finalement, la plupart de ces voitures saisies seront revendues ou réutilisées par les pouvoir publics tunisiens de l'après-révolution.

Angleterre : les émeutes se propagent à Manchester : Les richesses pour cible

Il y a un temps pour tout. Il est environ 13 heures et Yemoko Baboss — l’identité sous laquelle ce membre autoproclamé d’un gang préfère se présenter — promène tranquillement sa fille dans une poussette. L’heure n’est pas encore à l’affrontement. De toute façon, son téléphone BlackBerry n’a plus de batterie.
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Et sans ce précieux outil de communication, pas de rassemblement possible. Lundi après-midi, c’est par le biais d’un message transmis sur sa boîte Messenger que Yemoko a reçu le signal qu’il attendait, voire qu’il espérait. « Il y avait eu , Wood Green, Enfield (NDLR : les premiers quartiers de Londres touchés par les émeutes)… C’était évident que ça allait arriver chez nous », raconte cette figure de Hackney, un quartier populaire de l’est de Londres. Le mot d’ordre est simple : rendez-vous à 16 heures sur Mare Street. « Je pense que la police était au courant car elle a fait fermer la plupart des magasins, observe-t-il. En revanche, ils ne savaient pas à quoi s’attendre. Ils ont clairement été dépassés. »

«Il faut se révolter» Quand Hackney s’est embrasé lundi après-midi, Yemoko était donc aux premières loges à l’heure dite. Une évidence pour ce garçon de 29 ans dont deux ans et demi passés en prison pour « des affaires de drogue ». La mort dans des circonstances troubles d’un habitant de Tottenham jeudi a servi, selon lui, de détonateur à l’expression d’une colère enfouie. « Il faut se révolter. Les taxes sont trop élevées, on n’a pas de travail et il y a eu trop de coupes dans le budget. Pour le gouvernement aujourd’hui, les jeunes sont d’abord un problème. Il ne faut pas s’étonner de ce retour de bâton », plaide ce père de quatre enfants de trois mères différentes en développant des arguments économiques qui font mouche dans l’opinion. « Je comprends parfaitement ce mouvement. Les gosses n’ont rien, leur frustration est énorme », analyse Robin, un vieil habitant du quartier, tandis que, derrière lui, des agents municipaux déblaient les restes d’une voiture calcinée.
Yemoko, issu d’une famille originaire de la République démocratique du Congo (RDC), réfute toute base ethnique à cette contestation. « Il y a des Noirs, mais pas seulement. J’ai vu des gens de toutes les origines », insiste-t-il. Dans les rues bigarrées de son quartier, comme dans celles de Tottenham la veille, personne d’ailleurs ne met en avant le moindre argument racial.
Yemoko se sent davantage engagé dans une guerre contre « le système » qui ne lui procure guère d’états d’âme. Et quand il raconte cette scène d’un policier qui s’effondre après avoir reçu une pierre, c’est d’abord pour se plaindre de l’arrestation du jeune lanceur. Le pillage des boutiques de marques, pourtant peu populaire chez ses compatriotes, ne l’émeut pas plus. « On n’est pas violents contre les gens, et puis, ici, on n’a pas incendié de bâtiments. En revanche, on cible les richesses. On ne fait que reprendre l’argent qu’on a donné. Si on met l’économie à terre, ça va peut-être faire bouger les choses », argumente-t-il.

«ça va se propager à toute l'Angleterre»
Mais Yemoko n’est pas dupe : il sait bien que, dans la masse des jeunes cagoulés, tous ne sont pas mus, loin de là, par des visées politiques. « Il y en a qui profitent de l’opportunité, admet-il. En même temps, quand tu es jeune et qu’il y a des affaires sympas à prendre, c’est sûr que tu te sers. » Bien qu’il se décrive volontiers comme un aîné dans le mouvement, lui-même n’est pas à l’abri d’une contradiction. Lundi, il est rentré chez lui après les émeutes avec « des lunettes de soleil, des chaussures et des tee-shirts ». Pas vraiment effrayé par des policiers largement inoffensifs, le jeune homme au visage tatoué n’a qu’une seule crainte : « Retrouver [sa] tête à la télévision ou sur une caméra de vidéosurveillance. »
Après une matinée passée à pouponner et à faire le bilan de la nuit avec ses potes, Yemoko attend la suite avec gourmandise : « Je pense que ça va se propager à toute l’Angleterre. Parce qu’il y a une compétition un peu stupide entre les quartiers, mais pas seulement. Les jeunes sont vraiment en colère. Je ne sais pas comment ça va tourner… »

lundi 1 août 2011

Le silence

Des mots semblant muets,
Malgré tout très parlants.
Un silence parfait,
Qui pourtant en dit tant !

Le silence parle,
Il est plus que bavard !
Le silence rale,
Il n'est jamais trop tard.

Silence, absence,
Absence ; Silence,
Dommage ; .. Je pense !
Mais tout en silence !

Tant de maux oubliés,
Silence enchanteur ?
Des mots bien prononcés,
Prenant de la valeur.

La douleur dans ma voix,
La voix que je n'aie plus !
Le silence est roi,
Car tu ne m'as pas vue