mercredi 4 mai 2011

وصية بن لادن



قام اسامة بن لادن بكتابة وصيته في 4 صفحات مكتوبة على الكمبيوتر وموقعة بيده وبرز فيها توقعه أن مقتله سيكون نتيجة خيانة وغدر من المحيطين به.

الوثيقة (الوصية) صنفت سرية وخاصة تحت عنوان «وصية الفقير إلى ربه تعالى اسامة بن محمد بن لادن» ومؤرخة في 14 ديسمبر 2001 وتحمل توقيعه كما ذكرت صحيفة الأنباء.
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وقال بن لادن في الوصية :

“قفة نيويورك وواشنطن الضربة الثالثة من الضربات المتصاعدة التي تلقتها اميركا أولاها تفجير المارينز في لبنان وثانيتها تفجير سفارة اميركا في نيروبي التي انطلق منها الغزو الاميركي للصومال حيث قتل من اخواننا 31 ألفا تحت راية الأمم المتحدة، رغم النكسة التي ابتلانا بها الله سبحانه وتعالى ستؤدي هذه الموقعة الى زوال أميركا والغرب الكافر ولو بعد عشرات السنين.”

كما قال لزوجاته وأبنائه : “لا تفكرن في الزواج حسبكن رعاية ابنائنا وتقديم التضحية والدعاء الصالح لهم. أما انتم يا أبنائي: سامحوني لأني لم أعطكم إلا القليل من وقتي منذ استجبت لداعي الجهاد. لقد حملت هم المسلمين وهم قضاياهم. لقد اخترت طريقا محفوفا بالاخطار وتكبدت في ذلك المشاق والمنغصات والغدر والخيانة ولولا الخيانة لكان الحال اليوم غير الحال والمآل غير المآل”.

Tunisie : «Ammar 404 c’était aussi les étudiants tunisiens à l’étranger, notamment à Marseille»


Qui est vraiment Ammar 404 ? Qui avait réellement le pouvoir décisionnel sur la liste des sites à censurer en Tunisie ? «J’ai fait partie de ce qu’on appelle Ammar 404 et je veux rétablir une part de vérité». La rédaction de THD a reçu le témoignage d’un des agents de Ammar 404.

«Si je vous contacte aujourd’hui, c’est pour rétablir une part de vérité sur ce fameux Ammar 404. Si j’ose en parler, c’est parce que j’en faisais partie», nous a déclaré Riadh (le prénom a été changé car notre interlocuteur a souhaité garder l’anonymat). Il nous a contactés en fin de semaine dernière.

Mais est-ce que Ammar 404 existe réellement, où est-ce plutôt une structure avec un ensemble de décideurs ? «La structure existe, mais elle n’avait pas de rôle décisionnel. Ils exécutaient des ordres supérieurs. Donc oui, le Ammar 404 n’est pas imaginaire. Ammar 404, ce sont trois personnes qui ordonnaient la fermeture des sites. Ceux sont les conseillers politiques de Ben Ali : Ben Dhia et surtout Abdelwahab Abdallah». Et le troisième, qui est-il donc ? Lui avons-nous demandé. «Ben Ali en personne», nous répond-il après un moment de silence. «Les cellules de veille sur le Net envoyaient leur rapport à ces trois personnes et c’est eux qui décidaient de ce qu’il fallait faire à la cellule technique».

Ammar 404 et ses trois strates cloisonnées

Faut-il alors comprendre que Ammar 404 était une structure à trois strates cloisonnées ? «En gros oui. Il y a la cellule de veille, les décisionnaires et les exécutants. Ces derniers ne sont autres que des ingénieurs informatiques rattachés au ministère de l’intérieur. Quant aux cellules de veille, elles sont dissimulées de partout, même au sein du ministère de l’intérieur lui-même. Mais disons qu’elles étaient essentiellement centralisées chez l’Agence Tunisienne de Communication Extérieur (ATCE) et au RCD».

«Mais vu que les pratiques de censure sont applicables seulement en Tunisie, ce qui limite donc le travail de veille depuis notre pays, les rapporteurs de l’ATCE et du RCD étaient alors plus actifs à l’étranger. Et si je vous disais que parmi eux on retrouvait des étudiants tunisiens envoyés aux frais de l’Etat ?».

Rapporteurs à l’étranger

«Mais il ne faut pas généraliser», tempère-t-il de suite ses propos. «Car à ma connaissance ceux sont des personnes qui ont obtenu des bourses d’étude grâce au comité central du RCD. Une sorte d’échange de services en gros».

Y’a-t-il des cellules à l’étranger qui étaient particulièrement actives ? «Je ne détiens pas de statistiques sur ce sujet, mais je peux vous dire que la cellule de Marseille en France était active dans sa veille sur tout ce qui se disait sur Ben Ali et sa famille sur le Net. Ca peut paraître ridicule, mais ces rapporteurs causaient parfois des problèmes au ministère de l’intérieur. Ces derniers se sont parfois fait remonter les bretelles par le palais. Pourquoi ? Parce qu’on leur demande de ne pas se limiter uniquement à la censure mais aussi à la veille tout comme l’ATCE et le RCD».

Le système de censure en Tunisie était donc tout aussi pervers que la dictature de Zaba. Un système à 3 strates. Une sorte de mini état cybernétique avec à sa tête Zine El Abidine Ben Ali, le vrai Ammar 404 de la Tunisie numérique.

Welid Naffati

mardi 3 mai 2011

Obama a suivi en direct la mort de ben Laden

C'est depuis la "Situation room" de la Maison-Blanche que le président américain et ses plus proches conseillers ont suivi minute par minute le déroulement de l'opération qui a conduit, dans la nuit de dimanche à lundi, à la mort du leader d'Al-Qaïda.

Dimanche après-midi, l'atmosphère dans la "Situation room" de la Maison-Blanche, cette salle ultra-sécurisée et dédiée au suivi minute par minute des situations de crise, était tendue et les regards anxieux, alors que les participants avaient les yeux rivés sur l'écran où ils pouvaient suivre le déroulement de l'opération lancée contre ben Laden au Pakistan. Outre Obama, étaient présents la secrétaire d'Etat Hillary Clinton, le secrétaire à la Défense Robert Gates, le conseiller à la sécurité nationale Tom Donilon et le premier conseiller de Barack Obama pour les affaires de terrorisme John Brennan.

La décision n'avait pas été facile à prendre. C'était deux jours plus tôt, le vendredi, que Barack Obama, après une nuit de réflexion, avait décidé de donner son accord pour lancer l'opération. Une première réunion de deux heures avait déjà eu lieu la veille, le jeudi, dans la "Situation room", et le débat avait fait rage entre les plus proches conseillers du président. Trois scénarios se présentaient : lancer l'opération, effectuer une attaque aérienne ou bien attendre, afin de savoir avec plus de certitudes si l'homme le plus recherché au monde se trouvait bel et bien dans cet intrigant complexe d'Abbotabad, au nord d'Islamabad, au Pakistan. Jeudi, à la fin de cette réunion, les conseillers d'Obama étaient toujours divisés et le président américain avait alors décidé de reporter sa décision finale au lendemain matin. Résultat de ses réflexions nocturnes : "On y va".

"Nous l'avons eu"

Pourtant, personne, y compris Barack Obama, n'était sûr jusqu'à la fin de l'opération qu'Oussama ben Laden se trouvait bien dans cette cache. Mais le report de l'opération pouvait augmenter le risque de fuites et voir ben Laden s'échapper une nouvelle fois. Un autre aspect avait fait pencher la balance en faveur d'une opération : les forces de la Navy Seal, qui avaient effectué de nombreuses répétitions de l'assaut, étaient fin prêtes pour mener l'opération spéciale.


"Ces moments ont sans doute été les plus angoissants de la vie des gens qui étaient rassemblés ici", a raconté John Brennan, ancien responsable de la CIA et conseiller de Barack Obama pour l'antiterrorisme, en levant le voile lors d'une conférence de presse sur le déroulement de l'assaut contre la villa d'Abbottabad. "Les minutes étaient longues comme des jours, et le président était très inquiet de la sécurité de nos équipes. Beaucoup de gens retenaient leur souffle, et il y avait un certain silence qui régnait, au fur et à mesure de la progression" de l'opération commando. "Lorsque nous avons finalement appris que ces (membres du commando) avaient réussi à pénétrer dans le complexe et trouvé un individu identifié comme ben Laden, il y a eu un grand soupir de soulagement". Si l'opération héliportée avait mal tourné, Barack Obama aurait pu se retrouver en très mauvaise posture politique, au moment où il vient de se lancer dans la campagne électorale de 2012. Il a pris un risque calculé, selon John Brennan : "Le président a dû évaluer la solidité des renseignements et a pris ce que je pense être l'une des décisions les plus audacieuses qu'ait eu à prendre un président de mémoire récente".

La tension a atteint son comble lorsque l'un des hélicoptères est tombé en panne en pleine opération. "Lorsque cet hélicoptère s'est retrouvé immobilisé, d'un seul coup, il a fallu passer à un plan de rechange. Et ils l'ont fait sans accroc", a assuré John Brennan. Le conseiller a également révélé que les Etats-Unis n'avaient pas prévenu les responsables pakistanais "avant que tous nos gens, tous nos appareils soient sortis de l'espace aérien pakistanais. A ce moment-là, les Pakistanais étaient en train de réagir à un incident dont ils savaient qu'il était en train de se produire à Abbottabad", a-t-il ajouté, en laissant entendre qu'un affrontement entre forces américaines et pakistanaises aurait pu se produire. "Nous étions évidemment inquiets de voir les Pakistanais faire décoller en urgence leurs avions", a reconnu John Brennan. "Ils n'avaient aucune idée de qui pouvait être là, les Etats-Unis ou quelqu'un d'autre. Heureusement, il n'y a pas eu d'affrontement". La réaction d'Obama à l'issue de la mission? "Nous l'avons eu", a répondu John Brennan.